Lever le voile…

Dans le fait, le voile est fait pour cacher quelque chose au regard du monde ; dans l’esprit il est le symbole d’une intériorisation, d’une intimité profonde, secrète…

Il signifie une volonté propre de vivre en soi, avec soi, pour soi ; d’entrer dans une relation intime à soi, dans un véritable désir de Dieu. La religion est « ce qui relie » et charité bien ordonnée commence par soi-même !

Celui qui n’intègre pas le sens propre de sa vie ne peut intégrer ce qui fait le sens de sa vie dans sa relation à l’autre. Celui qui n’a pas intégré que celui qui n’est pas juif, (juste), qui n’écoute pas la Parole de Dieu avec son cœur, ne peut pas être chrétien et vivre dans l ‘amour de son prochain comme de lui-même selon le premier commandement de Dieu : « Aimes ton prochain comme toi-même ; car celui qui n’aime pas demeure dans la mort »Jean, 1. Et celui qui n’est pas chrétien ne peut pas être musulman(« celui qui se met sous le regard de Dieu »)selon la Parole de Saint Paul : « Au lieu de regarder les réalités d’en bas, vous feriez bien de regarder les réalités d’en haut ! ». Saint Paul annonce la troisième et dernière des prophéties !

Nous comprenons dès lors que l’intégration pleine et parfaite de la Vraie Vie se fait au cœur de l’Homme et avec son cœur et par l’élévation de son âme… « Qui s’élèvera sera abaissé et qui s’abaissera sera élevé ! »

L’intégration pour l’homme qui était étranger à son cœur et à son esprit se fait par son intériorisation et son retour au féminin de son être dans des épousailles divines, infinies et éternelles ! La puissance du masculin de son être rejoint dans sa vie intérieure la douceur et la paix du féminin de son être. L’homme intérieur est à l’écoute de Saint Paul : «  L’homme extérieur court à sa ruine ; l’homme intérieur se renouvelle sans cesse ! ».

Le voile symbolise l’intimité dans laquelle tout se crée dans sa relation à l’autre. Il oriente la vie vers la révélation de l’unité entre l’esprit, l’âme et le corps ; évitant la tentation de succomber à la  prostitution de son corps exhibé au regard de tous les autres… La revendication occidentale de la féminité consiste à ne vouer qu’un culte à son corps au détriment et au risque d’y perdre son âme.

A l’opposé de ce monde perverti par l’homme (qui ne retourne pas au Père), la féminité de certaines se voit affublée d’un carcan idéologique, intégriste : la burqa ! Elle symbolise l’emprisonnement de la volonté propre de ces femmes, la victimologie de tous, dans des pensées et des croyances diaboliques d’une masculinité vouée au culte de la mort. Cet intégrisme dit « religieux » n’est que le fruit de la non -intégration de chacun de ce qu’il est juste et bon d’être, de dire et de faire pour qu’à l’image et à la ressemblance de Dieu, l’homme, de créature retournée au cœur d’elle-même, redevienne créateur de vie meilleure et d’un monde meilleur.

Pour l’être spirituel, la différence est source d’enrichissement ; pour l’être matériel c’est le prétexte à la séparation, l’opposition, le conflit…

Les trois religions monothéistes revendiquent le Principe d’un Seul et Même Dieu. Ces commandements sont pour son peuple élu : celui qui a été choisi par Lui pour aimer. Celui qui aime n’appartient à personne il n’appartient qu’à l’Amour c’est-à-dire à Dieu. La faiblesse de l’humanité s’exprime dans les sentiments et les ressentiments. La force de la divinité dans l’Amour : la genèse et la création d’une vie meilleure infinie et éternelle.

« Tous les chemins mènent à Rome ! » et à Jérusalem, où vivent et se tolèrent les trois communautés c’est le Grand Pardon de Dieu. Elle est le symbole éternel sur terre du Shalom (du salut) par le retournement au Je (Dieu).

Tous les sages et tous les maîtres de toutes les cultures et de toutes les traditions affirment que le salut de l’homme passe par son intériorité ; son extériorité n’aboutit toujours qu’ à l’affrontement d’égos.

Le voile de Marie est  celui de la séduction de la Grâce qui offre à l’Homme la pureté, la virginité, la fécondité infinies et éternelles…

Il faut lever le voile de l’inculture de la Parole ou de son interprétation erronée à des fins diaboliques, pour que le voile de Marie, la Mère de tous les hommes, nous dise : « Heureux les cœurs purs ; le Royaume des cieux est à eux ! » « Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car Il m’a vêtue des vêtements du salut, Il m’a couverte du manteau de la Justice, comme le jeune marié orné du diadème, la jeune mariée que parent ses joyaux ». Isaïe 61, 10. Désormais,avec le Christ, son Fils, l’Homme (tout homme) au cœur de lui-même, « Tout se passe sur la Terre comme au Ciel… » « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » et tous les voiles seront levés…Dans « l’ennuagement du cœur » le maître soufi Ruzbehan parle des 70 voiles qui mènent à Dieu. De même dans la Sainte Loi il est écrit : « Tout vous sera pardonné 70 fois 7 fois ! ». Ce qui signifie que c’est dans la Connaissance de Dieu que s’accomplit la perfection ; c’est à la Lumière de l’Esprit de Dieu ( le Yod, le 10) que Dieu établit l’Homme à Son Image et à Sa Ressemblance (le 7, la perfection).

Dans le monde matériel, la res publica, certains demandent à d’autres d’enlever le voile ! Comme si le voile musulman n’était pas le voile juif ou chrétien ? Comme si la religion s’arrêtait au palier des maisons, des immeubles ou des foyers…

Dans le monde spirituel, « lever le voile » c’est vivre :

1) en suivant la Sagesse de Dieu : en conformant sa vie à Sa Parole

2) en écoutant Sa parole avec son cœur, en incarnant Marie : la pureté, la simplicité,la fécondité…

3) en vivant selon Sa Volonté de Genèse et  de Création d’une Vie meilleure, d’un monde meilleur…

Mais, c’est encore et peut-être toujours : « Beaucoup d’appelés et peu d’élus !» Car « seulement quelques uns sont appelés à la conscience de la nouvelle humanité !» dit Annick de Souzenelle ; 

Accomplir son retour à sa divinité c’est se convertir au travail en soi, sur soi ; c’est cheminer intérieurement ; « Lever le voile » c’est s’intérioriser pour « découvrir » la beauté de son âme. Ce qui permet d’inverser l’involution en évolution personnelle, puis familiale et par voie de conséquence sociétale ; car « de vivre c’est bien encore faut-il que ce soit beau ! » disent tous les théologiens. Et ce, peu importe le chemin extérieur dicté par l’essence, la culture, la tradition ancestrale de chacun. L’extériorité n’est que le reflet de notre intériorité ; et le retour à la Justice de Dieu en son cœur, en son âme et conscience permet d’accomplir le Commandement de Dieu : « Tu ne jugeras point ! »

La non-intégration par chacun de l’écoute, de la vision, de la compréhension nécessaire à la Vie génère l’intégrisme de la haine, de la violence et de la mort. L’absence de culte de la vie engendre dans l’inconscient collectif le culte de la mort !

Lever le voile c’est intégrer le sens de la nécessité de la vie de chacun pour tous pour construire l’Assemblée constituante d’un Seul Corps dans un même Esprit…

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