LA  CHARITÉ SOUS LE REGARD DU 

COMPAS DE LA CONSCIENCE ET DE

L’ ÉQUERRE DE LA JUSTICE ET DE LA BONTÉ …

«  Caritas in Veritate » (la Charité dans la Vérité) doit être considérée comme la devise de la Civilisation de l’Amour…L’Amour est la traduction de la Vérité ; la manifestation de Sa Présence.

Face à l’idéologie de la « mondialisation heureuse », la Charité fait figure d’absolue nécessité en ce moment de notre histoire. « Le vrai problème est que Dieu disparaît de l’horizon (-talité) de l’homme déchu tombé de plus en plus en dégénérescence, décadence, dénaturation, en accordant de plus en plus d’intérêt à la Matière, en compensation de tous ses vides, de tous ses manques, jusqu’à occulter la richesse « des pauvres de cœur et d’esprit » par leur élévation à la Conscience pure des Sages, des Maîtres et Suprême de Dieu qui sublime leur être.

L’horreur s’efface devant la Beauté de la Transfiguration ! L’humanité en manque d’orientation de la conversion au Fils pour retourner au Père, subit de plus en plus les effets destructeurs de la perte de l’écoute, de la vision de la Justice et de la Bonté divines ( la Charité), à force de tourner en rond dans les méandres du labyrinthe de l’existence terrestre. La Voie Sacrée de la Parole Vivante a pour Mission de récapituler tous les morcellements successifs du Savoir pour les transformer en Connaissance de Dieu : en genèse et création de Vraie Vie, dans l’au-delà de la Manifestation. C’est la vision de l’Apocalypse Céleste de l’Angélologie qui combat l’ apocalypse terrestre ( sa destruction) de la Démonologie !

Le développement humain ne peut s’effectuer sans l’annonce du Christ comme premier facteur de développement. Sans « le progrès chaque jour », en priorité, de l’homme en l’Homme, il n’y a aucun progrès véritable pour l’homme dans le monde de la Matière. « A celui qui a (l’écoute, la vision de la Justice, de la Vérité, de la Bonté) il sera donné (demandé) toujours plus; à celui qui n’a pas, tout sera enlevé ! »

La Grâce n’est pas une valeur surajoutée à la nature, comme une récompense à un travail une fois achevé…mais un dialogue qui s’établit du début à la fin , de l’alpha jusqu’à l’oméga, entre la créature et son Créateur. La Charité exige la Justice : Elle en est sa Source comme son Au-delà.

A l’inverse la conviction de l’exigence d’autonomie de l’économie, de l’accumulation des biens matériels, ne doit pas tolérer d’influences morales, et encore moins spirituelles, qui pourraient nuire à ses « propres intérêts ». L’intérêt et le compromis ne souffre pas de l’utilité de ce qui est intéressantpour une humanité dont la vie ne s’établirait qu’au-delà du seul pouvoir de la Matière. Le temps consacré à la quête de l’Absolu n’a pas sa place dans le sens de la Relativité… Mais heureusement, « La folie de Dieu demeure éternellement plus grande que la sagesse des hommes ! » C’est l’abus de l’ économie qui conduit l’humanité à sa perte : les besoins conscients d’un bien relatif, appellent à de plus en plus de besoins inconscients de mal- être, de maladies et de morts physiques. C’est l’Esprit de Justice qui établit la justice entre les hommes ; le plan divin offre la garantie (la Charité) du plan humain ( la Vérité). Dieu garant(y)t  la pureté de l’esprit de l’Homme en le sanctifiant de tout Son Amour ; Il ne peut y avoir d’autre  Assurance Santé. Les Pierres vivantes participent ainsi à la construction de l’édifice à la vision de l’Apocalypse de Jean. 

La Charité sauve encore et toujours  l’homme de la crise du monde moderne, de l’Apocalypse de l’âge de Fer, en l’appelant à faire partie du Peuple Élu de Dieu. Le progrès (intérieur) sauve l’homme du progressisme (extérieur) par l’invitation à reprendre sa place qui lui revient dans l’amour du partage, du pardon et du sacrifice, sans lequel il ne peut prétendre à trouver une place dans ce monde ; La misère de son cœur et de son esprit l’entraînant inexorablement vers la misère croissante existentielle, matérielle dans laquelle les trois questions de Socrate (« Qui suis-je ? Où vais-je ? Que vais-je devenir?) ne peuvent plus trouver de réponse !

Pour l’Homme qui garde « la mesure de l’Amour, d’un amour sans mesure » (St Augustin », la Charité lui apporte toujours la Lumière de la Justice et avec elle de l’équilibre de la balance entre l’esprit et la matière. Elle fait le maître parfait (« comme votre Père est parfait, vous êtes parfaits ! » Jean, 1) en plénitude de la présence du Seul et Véritable Maître : le Christ. L’homme ne redevient intéressant qu’ à partir du moment où sa vie sur Terre n’est plus guidée par la servilité de l’intérêt et du compromis.

L’Espérance, la Foi et la Charité sont les gardiens du Temple du salut de l’humanité, qui appellent sans cesse l’homme à quitter ses terres d’Exil pour suivre le Chemin de l’Exode de la Vérité et de la Vie, et laisser Dieu cultiver à nouveau son âme et son esprit de Sa Sainteté, de Sa Divinité. 

Il est urgent de voir l’Homme replacé au centre de La Création, pour que l’humanité tout entière se réjouisse de voir « son feuillage toujours vert, et porter toujours du fruit… » (Jérémie, 17) La Charité  a comme éthique de redonner à l’homme faim et soif de Dieu, pour que l’homme n’ai plus jamais faim ni jamais soif. Seul le retour à la Source évite à l’être humain de manquer de ressources ! Le sous- développement encore de nombreux peuples tient au manque de solidarité des peuples, de chaque peuple dans sa globalité, face au non- respect de quelques uns de la vie. L’individu cherche toujours à se substituer à la personne et son sens de l’universalité. L’errance humaine dans des processus d’enrichissement des uns et d’appauvrissement des autres favorise les flux migratoires à la recherche des chimères de l’Exil. L’accueil à la vie « trempe » les énergies morales dans le dessein de sagesse et d’amour des Énergies divines. « Ce qui relie » l’humain au divin en chacun, pour chacun, est le véritable sens de la religion : c’est celui du Monos! L’indifférence religieuse et l’athéisme pratique soustraient l’homme moderne et sa propre conscience aux ressources spirituelles de la conscience supérieures de sages et de maîtres, pour le plonger dans la servitude de la détresse d’un manque de ressources matérielles. « La dignité transcendante de l’homme alimente en lui la soif d’ « être plus ». D’être plus vivant est la seule garantie d’avoir plus de vie: l’élévation est la condition sine qua non à l’évolution.Si l’homme n’avait pas une nature destinée à être transcendée en surnature, on ne pourrait parler de croissance intérieure ( de Croix du Sens) ou d’évolution, mais que de développement existentiel ( de théories intellectuelles, de cités, de systèmes économiques..etc). C’est le dommage que le « sur- développement » inflige au développement culturel authentique, quand il s’accompagne d’un »sous développement moral » qui a pour corollaire toutes les déviances et maladies mentales. Dans le meilleur des cas, l’être humain du monde terrestre n’arriverait à considérer que les quatre corps de sa nature inférieure, asns pouvoir, par manque de culture et de tradition, prendre en considération les trois corps de sa nature supérieure. Sans sainteté sous-tendue par sa divinité, il ne peut que finir par dénaturer sa nature humaine en la défigurant en bestialité ou même pire : en monstruosité. 

Le savoir sans la connaissance est de plus en plus stérile. L’intégralité de la vie de l’Homme se découvre au fur- et – à mesure de sa quête nécessaire de sens absolu qui l’habite jusqu’à l’unique nécessaire: l’ Amour; tellement riche d’Intelligence qu’il rend l’intelligence de l’Homme pleine d’amour… Le cherchant comme le chercheur doivent croître ensemble dans un élan de charité, d’unité visionnaire au- delà de toute distinction. Sans la Lumière de la Sagesse qui donne le sens de la vie, de l’au-delà, toute recherche ne peut être qu’au service d’intérêts obscurs! C’est la doctrine sociale de l’Église, du Corps constitutionnel de la véritable humanité, esprit- âme- corps, qui a une importance interdisciplinaire entre la science, la rationalité et la spiritualité. La recherche de l’unité est la seule discipline génératrice et créatrice de vie dans ce monde. Son efficacité extraordinaire permet à la foi, à la théologie, à la métaphysique, et aux sciences de trouver leur place en collaborant au service de l’homme; les mesures liberticides, coercitives, m^me éphémères, avancées sous couvert d’un intérêtcommun, s’ avèrent très vite comme participatives à des fins mortifères de manière globale, générale, au nom d’une mondialisation qui ne peut plus, par son manque de Culture et de Tradition, être universelle. C’est l’exigence de la clarté de la vision de tous les aspects économiques, politiques, sociaux, culturels, spirituels qui, seule, peut permettre de sortir du labyrinthe des directives politiciennes du monde du chaos. Le morcellement excessif du savoir, la fermeture des sciences humaines à la métaphysique, à la Culture spirituelle de la Sagesse et de l’Amour, les difficultés, voire le refus, de dialogue entre les sciences et la théologie responsable de la division de l’Esprit et de la Matière, portent préjudice au développement du Savoir lui-même comme de la vie des peuples. 

C’est par un retour à la Connaissance (la conversion du sens relatif au fait à la vie spirituelle de la quête de l’Absolu), que le Savoir pourra trouver sa place dans le combat de la Lumière contre les Ténèbres, sans que se dresse d’obstacles entre lui et la réalité d’une vie meilleure dans ce monde. Plus l’Homme redevient Lumière, plus la Création peut sortir des Ténèbres dans lesquelles il s’enferme en pensées, en croyances, en activités extérieures en tout genre…en omettant la sagesse d’écouter ce qui est juste et bon pour la vie du monde qui l’entoure. De plus en plus pollué mentalement, moralement, comportementalement, sociétalement par des concepts strictement existentiels « athéistes », il déverse ses doutes, ses angoisses dans sa Mère Nature; à qui il demande de compenser toujours plus ses propres vides ou manques…

C’est l’inverse du Christ disant à ses Apôtres :  » Ne craignez plus , un monde nouveau s’offre à vous! »

« Charité bien ordonnée commence par soi-même, » pour être sauvé il faut être sauveur ; mais pour être sauveur , il faut être sauvé. C’est le sacerdoce médical de tout être humain qui seul peut lui éviter d’avoir toujours plus besoin d’une docte science qui ne manquerait pas de s’accaparer du pouvoir, que la bestialité de son humanité déchue lui accorde, pour se substituer à son manque de dignité et de justice pour s’être égaré sur les chemins de traverse du Diabolos, du principe diviseur et séparateur de l’Esprit et de la Matière,  où il aurait perdu l’intégrité de sa personne. C’est la vertu de Tempérance qui, à la rencontre d’êtres initiés à la notion de persévérance, peut seule faire sortir de la surdité, de l’aveuglement, de la perte de logique, de bon sens, de raison, du pouvoir dictatorial de la « Seule Matière ». La crise culturelle et morale du monde moderne est la cause princeps de la mauvaise santé de la planète Terre. Sans l’orientation de l’ Amour dans la Vérité, la Sainteté, l’unité entre les êtres ne peut s’accomplir sous le regard de leur Créateur; c’est ainsi que de plus en plus de fractures apparaissent  au sein de la Famille humaine. Lorsque l’humanité rentre en communion d’âme et d’esprit avec son Principe Créateur, elle devient féconde pour recevoir le Verbe créateur qui enfante la vie infinie, éternelle et universelle.

C’est ainsi que  lorsque le principe de subsidiarité  n’est pas étroitement lié au principe de solidarité mutuelle, la réciprocité de l’Amour de la vie ne peut s’accomplir; ce qui conduit inévitablement au divorce entre les êtres fragiles, sensibles, tombés dans la faiblesse de la Chute! L’avenir des peuples ne trouve de perspective que dans la vision de réalisation d’une seule et Sainte Famille. Préserver l’équilibre de la Mère Nature c’est se préserver du déséquilibre. Il faut pour cela affirmer, en tout lieu, en toute circonstance, le principe de centralité de la Personne.

La loi du cœur est intangible; celles des états sans cesse versatiles, comme pouvant être attribuées à chaque individu, soit directement, soit indirectement. La première est animée par la gratuité de la charité; les autres, pour la plupart, par l’intérêt politicien qui consiste toujours à se donner bonne conscience; sans évaluer les conséquences de simples mesures relatives à l’éphémère et au superficiel… »Celui dont la clairvoyance s’étant pas loin sera bientôt dans l’embarras » nous dit Confucius. La sauvegarde vis- à-vis de considérations strictement matérielles se retrouve dans l’exigence de la vie qui transcende le besoin, comme le manque de goût, d’envie, de volonté, de subvenir à ses propres besoins. C’est la transformation du besoin en nécessité qui ne s’accomplit que dans la vision de la vie avec son cœur. Saint Paul nous exhorte avec sévérité lorsqu’il nous dit « si vous ne voulez pas travailler c’est que vous ne voulez pas manger! » (Galates, 2). Mais le grand défi de l’être humain se pose toujours pour lui, depuis la Chute, entre le vouloir et le pouvoir! 

La fuite de l’homme moderne dans des terres d’Exil font que les activités économiques ne sont pas confinées à l’intérieur de limites territoriales, alors que l’autorité gouvernementale continue à être essentiellement locale. Ce qui participe toujours à rendre impossible une relative unité entre les peuples qui campent, toujours tous plus ou moins que les autres, sur les concepts existentiels de leurs égos tout autant réciproques que différents. C’est pourquoi, n’en découle toujours que des discussions stériles « d’éléphants n’étant toujours capables d’accoucher de souris » pour l’avenir de toute l’humanité. Dans le monde du malheur, les systèmes compensatoires des uns ne peuvent se faire qu’en compensation de la misère croissante des autres. Le besoin a pour but d’occulter l’Absolu nécessaire qu’est l’Amour. « La mort certaine de l’économie est liée à sa rupture de contrat spirituel et donc social » selon Benoît XVI.

« De s’aimer ça nous rend service; et ça rend service à tous ceux qui nous entourent ». Peut-être que la seule grâce pour l’homme sur Terre est sa vision du « Cercle de la Révélation ». C’est la solidité de chacun qui peut mener une économie solidaire, juste et durable! » La solidarité consiste à se rendre tous toujours plus responsable de tous. « Devenir meilleur est une nécessité. Qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour » dit Confucius. Nous ne devons pas toujours chercher de meilleurs produits au-delà de nos sphères habituelles, mais devenir simplement un produit du Meilleur; c’est  » l’Économie de Dieu »! Lorsque l’homme va vers lui, Dieu lui évite le prix à payer de ses insuffisances, insouciances, inconsciences, incapacités à aimer, depuis qu’il s’est égaré dans le désert de son inhumanité, défigurée sans la vision de son image et de sa ressemblance. Sa spiritualité retrouvée est seule à pouvoir lui éviter sa victimologie de fatalités terribles et atroces. Elle se propose de lui ouvrir la vision de l’Apocalypse Céleste, au lieu d’être non seulement spectateur mais assurément également inconsciemment acteur de l’apocalypse du monde malheur: encore et toujours sa destruction. « Pardonnes- leur Seigneur… Ils ne savent pas ce qu’ils font! » dit le Christ. C’est la Justice, la richesse des cœurs, qui procure la « gratuité »du Don de Dieu. Quand Dieu se donne à aimer, la richesse infinie de Son Amour n’a pas de prix! L' »économie de Dieu »,où tous ont à donner comme à recevoir, est l’au-delà de la civilisation de l’économie; c’est l’économie participative des « pierres vivantes »! Celui qui n’accomplit pas sa conversion, qui n’entreprend pas de se rendre présent dans sa relation à lui comme dans sa relation à l’autre, ne peut se rendre présent sur « le terrain de l’entreprise » d’une vie meilleure dans ce monde. Son Ego l’enferme dans un système solitaire de matérialité, pour ne pas avoir passé la porte de salut de son intériorité ( daleth en Hébreu); celle qui lui ouvre le Chemin de la solidité jusqu’à la Justice et la Bonté de la Genèse et de la Création. L’entreprenariat, d’individuel doit tendre vers l’universel…Le sacrifice de l’Ego accomplit la sacré; l’Exode communicative mène à la sortie de l’Exil. Les appelés sont faits pour appeler; les amenés pour amener; les justes pour rendre les autres justes; les bons pour entreprendre d’aimer. « Le retour à la Source » demeure la seule possibilité de ne pas se retrouver sans « ressources « humaines. Sans retour à sa divinité, l’être humain voit son humanité tomber dans son animalité (A. De Souzenelle), encerclée de bestialité et de monstruosité. « Quand on aime, on ne compte pas! » La quantité, le nombre, n’est pas la qualité, la multitude. « La véritable mesure de l’Amour , c’est un amour sans mesure! » dit Saint Augustin. Qui peut  évaluer la portée de cette Unique Nécessité qui est l’Alpha comme l’Oméga de toute chose? Ainsi la croissance communautaire ne peut s’accomplir que dans le respect du particularisme culturel propre à chacun qui en  est ses racines. La Transcendance est la Culture et la Tradition de l’au-delà de chaque tradition; elle est le fondement céleste de la continuité de « la culture » de la vie terrestre. Le sens du devoir divin ne peut en aucun cas occulter le droit humain; puisqu’il est la garantie de sa pérennisation. La richesse du cœur et de l’esprit de l’Homme est l’amour, la sagesse et le respect de tous les particularismes culturels de tous les âges, de toutes les traditions.

A l’inverse, le déterminisme matériel de la mondialisation à outrance a pour effet d’interconnecter les humains, dénudés, dépossédés, des critères d’évaluation que sont les valeurs spirituelles et morales qui régissaient l’équilibre de la vie familiale. La tentation du progressisme (matériel) s’accomplit de plus en plus sur les cendres de la disparition du contexte familial, fondement de l’équilibre sociétal. Le besoin de liberté « à tout prix », depuis la plus tendre enfance, du fait de l’insouciance, de l’inconscience, du laxisme, de la permissivité de géniteurs, de procréateurs qui ne peuvent plus être créateurs, a pour effet de rendre l’homme moderne servile pour l’aliéner de plus en plus mentalement, moralement, comportementalement. La focalisation de l’intellect sur la matière prive l’homme d’aujourd’hui de « sa substantifique moelle » (Rabelais) : sa logique, son bon sens , sa raison, sa conscience propre d’une vie pure et simple. Le déterminisme humain doit être, de manière urgente, réorienté vers la prédestination de l’Homme : le devenir de son être; qu’il ne retrouvera qu’à la vision de son cœur! La crise du monde moderne tient à la fracture, la rupture, le divorce, la séparation d’avec l’Amour. Nous devons être lesprotagonistes , non comme certains d’une avancée technologique, mais du bon sens retrouvé, orienté par la Justice, la Bonté et l’Universalité de la Vérité. Les devoirs délimitent les droits parce qu’ils renvoient au cadre anthropologique et éthique dans la  vérité duquel ces derniers s’insèrent et ne deviennent pas arbitraires. C’est pour cette raison que les devoirs renforcent les droits et situent leur défense et leur promotion dans un engagement en faveur du bien commun. Les artisans de paix sont ceux qui accomplissent les devoirs qui leur incombent sans aucun intérêt ou compromis particulier. Il en va de la compétence primordiale de la famille, bien avant celle de l’État et de ses politiques contraignantes, d’inculquer et de veiller à une éducation spirituelle et morale constante et permanente, qui seule donne le sens profond de la sexualité, au delà du seul plaisir et désir physiques avec tous les risques qui leur incombent. La dénatalité est une conséquence majeure du manque d’enfantement de volonté, de courage, de force, de dignité, dans les cœurs et les esprits des jeunes générations, victimes et sacrifiées d’entrée sur l’ autel des goûts, des envies, des besoins par la propagation de l’individualisme matérialiste. 

Le microcosme familial ayant du mal à se constituer, ou à se maintenir, toutes les institutions sociétales se retrouvent déstructurées par la privation de rigueur, de sévérité, d’autorité qui a atteint son apogée avec la liberté de l’interdiction d’interdire! Ne rentrant plus dans aucun schéma constitutionnel, primordial (la famille) comme intégral (la société), l’individu s’est retrouvé comme un électron libre coupé de tout flux lumineux dans sa relation à sa propre existence matérielle comme à celle du monde qui l’entoure.

L’ouverture permanente à la vie « moralement responsable », en soi comme autour de soi, est l’assurance d’une richesse économique et sociale. Sa pérennisation ne tient qu’ à la persévérance du respect des Commandements divins: « Tu ne tueras point – Tu ne voleras point – Tu ne jalouseras point – Tu aimeras ton prochain comme toi-même…etc, qui donne l’éthique de la vie sur Terre. Tout cela pour signifier que le nombre n’est pas la multitude; que la quantité n’est pas la qualité. C’est et ce sera, encore et toujours, « beaucoup d’appelés et peu d’élus! »

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé… » L’homme qui n’a pas rétabli dans son cœur et dans son esprit le Principe de la conversion, ne peut retourner seul au centre de la conscience de son être pour se voir pénétré de la Conscience Suprême du Seul Être Infini et Éternel. Il doit rechercher tous ses sages, ses maîtres, compagnons du devoir, qui connaissent les chemins ancestraux de la Culture et de la Tradition.

Sans le sens de l’Alpha il n’y a pas le sens de l’Oméga. Sans la Source d’Eau vivifiante, il n’y a plus de vie. Continuer à proposer aux nouvelles générations, la beauté de l’institution du mariage  en correspondance avec les exigences profondes du cœur et de la dignité de la personne, c’est voir Dieu recréer Jérusalem, la Cité de la paix, grâce à la constitution de familles aimantes, gardiennes du sens de l’absolue nécessité de la genèse et de la création de la vie sur Terre comme au Ciel. « Laissez venir à Moi, les petits enfants… » dit le Christ. Sans l’enfantement divin il n’y a plus d’enfantement humain à l’Image et à la Ressemblance. Pour tous ceux qui se sont détournés de la Foi, ayant perdu ainsi la plénitude de l’Être, ils n’auraient plus, en compensation, que le goût de l’aliénation au besoin de l’Avoir. Le caractère central de la Famille retrouvé est la promesse d’un caractère social affirmé dans la sagesse, l’amour et le respect de tout être sur Terre. 

L’Exode, la Conversion, est le secret du salut de l’humanité détenue en Exil. Le Peuple Élu, le Peuple choisi de Dieu, le Peuple aimé de Dieu, car appelé, amené à retrouver la Terre Sainte de son intériorité; c’est la Voie Sacrée initiatique du Peuple Hébreu, debout et en marche, et devant lequel se lève de  plus en plus les voiles du secret de la Présence. C’est celui qui a quitté sa stature d’ Égyptien, d’exilé, lorsqu’il n’était qu’en quête des richesses matérielles. L’éthique économique, politique, sociale, médicale…ne peut être que l’Amour. En effet le sens de l’Éthique est basée sur la création de l’Homme à l’Image et à la Ressemblance de Dieu. Pour l’Homme tombé sur Terre, elle a pour fondement la Justice qui ne s’accomplit, pleinement et parfaitement, qu’au terme de la conversion dans laquelle l’Homme établit sa demeure sur Terre. Elle est le fruit de l’exigence intrinsèque de la nature divine originelle de l’Homme pour que « Tout se passe sur la Terre comme au Ciel. » Il s’agit pour cela d’affirmer, en toute circonstance, le principe de centralité de la Personne et son « Ici et Maintenant ». Il est le Présent qui définit le principe de l’Avenir qui passe obligatoirement par le devenir de l’être. Aucun développement extérieur, valable et durable, ne peut se réaliser sans respecter le principe central de la Personne. Le propre manque de respect de soi est principalement responsable du manque de considération que le reste du monde du malheur avec toutes « ses souillures, flétrissures et ordures », lui manifeste. « Heureux les pauvre de cœur et d’esprit les Royaume des Cieux est à eux ». C’est la béatitude de l’être qui contemple les Réalités d’En-haut. Il faut combattre l’indigence spirituelle, et par voie de conséquence morale, de l’homme victime de la Chute, pour le ramener à l’opulence de sa nature divine qui fait de lui, dès cette vie sur Terre, une belle personne. Quand les miséreux servent de « bonne conscience » et même de faire valoir, pour que subsistent des organisations bureaucratiques complexes de la dépendance, c’est que la simplicité et la pureté ne sont plus le pain quotidien qui nourrit la volonté, la force, le courage et la dignité de « ces brebis égarées » qui ne demanderaient qu’à être à nouveau éclairées, initiées qu’ à cette certitude de la Foi que Dieu a placée en l’Homme, en chaque homme. L’entretien des doutes, des angoisses, des craintes, des peurs sont mortifères et manipulatrices d’individus qui se retrouvent face à des forces maléfiques qui prônent toujours la toute puissance de  leur rapport « au dominant et au dominé « ! Ainsi , la véritable écologie, la préservation de l’équilibre de la Mère Nature, consiste à  préserver l’Homme de tout déséquilibre; et en premier lieu dans sa relation à lui. Ce n’est qu’en son cœur qu’il est rétabli pour l’équilibre et l’harmonie du monde qui l’entoure. Dieu a bien placé l’Homme au centre de Sa Création. Ce centre est le cœur de l’Homme, de tout homme. Il est la Source d’ Eau vive qui jaillit jusqu’à la Vie éternelle. Le naturalisme de certains être humains, à l’inverse, est de considérer en premier la Nature et l’homme de manière secondaire. La nature divine de l’Homme est de considérer l’un comme l’autre , comme fruit du Principe Créateur sans distinction, sans division, sans séparation aucune; ce qui serait le fruit de l’intellect de l’Homme et non de son esprit. Les mesures institutionnelles, constitutionnelles, ne prennent toujours pas la mesure du Véritable Amour de Dieu en l’Homme, pour l’Homme comme pour Sa Mère nature. De la même manière que l’homme peut être à la fois le destructeur de sa propre création, il se veut tout puissant face à la Création. C’est la bipolarité de l’homme déchu. « Avec la poutre qui est dans son œil, il ne peut qu’avoir l’orgueil de voir la paille qui est dans l’œil de l’autre »…comme si « Dieu ne scrutait pas tous les cœurs et les reins? » Dieu voit bien le mal que l’homme se fait et qu’il fait! C’est le cœur de l’Homme, qui reflète l’Amour de Dieu, qui est l’Arche d’ Alliance entre Lui et la Création. La vision pure et simple du cœur évite la seule constatation des faits de plus en plus apocalyptiques du monde du malheur. La vocation des personnes à leur propre développement, fruit de leur élévation, leur croissance, leur évolution, est inscrite dans un dessein qui nous précède et qui constitue un devoir à accueillir simplement, « sans avoir besoin de passer par le jeu des expériences amères ». L’Amour et la Vérité sont les seuls moyens de subsistance.

La plus grande misère émane de la non- reconnaissance de Dieu depuis la fermeture tragique de l’homme à toute transcendance, le condamnant soit à la suffisance de son égo, soit à ne se considérer, comme tout fait sur Terre, que futile et éphémère; un « étranger » dans un univers  qui se serait constituer par hasard…Comme si l’homme n’avait aucun pouvoir d’inverser la prépondérance du chaos sur la genèse et la création. C’est son aliénation mentale à des pensées, des croyances, à des fausses utopies qui l’enferment dans des projets purement « humains » dans le meilleur des cas.

Ce n’est que par un renouveau de la vie spirituelle que l’humanité tout entière pourra œuvrer à la constitution de la « Sainte Famille du Christ »: une famille dans laquelle les êtres ne se retrouvent pas les uns à côté des autres, mais entrent volontairement en communion simultanée dans la ferme détermination que devenir meilleur est une nécessité. Elle est la dignité transcendante de l’Homme. Les relations ne sont plus uniquement interprofessionnelles mais essentiellement interpersonnelles avec tous les êtres spirituels de toutes les cultures, de toutes les traditions, de tous les âges. La Lumière d’aujourd’hui est le reflet de celle d’hier, et annonce la « Bonne Nouvelle » de  sa permanence dans le Temps à venir. Tout comme la famille en véritable assemblée constituante  n’abolit pas en elle les personnes qui la composent, l’Église, l’Humanité tout entière, valorise pleinement toute créature nouvelle dans le Baptême; rendant les peuples et les cultures plus transparents, plus justes, plus vrais, par l’unité de leurs légitimes diversités. Ainsi, les rencontres œcuméniques, par définition fondamentale, ne peuvent que signifier, témoigner de la Volonté divine de  rassembler ce qui est éparsdans Son « Ici et Maintenant. Elles ne sont que la rencontre en un même lieu de personnes qui ont reçu la Grâce du même Esprit, Infini, Éternel et Universel!

La Trinité est Unité Absolue, car les Trois Personnes sont relationnalité pure. La transparence réciproque entre les personnes divines est complète et leur lien est total, parce qu’elles constituent une unité en miroir de l’Unicité des Trois Personnes. Le Royaume des Cieux, « Shamaïm », est rétabli entre les Eaux d’En-bas et les Eaux d’En-haut. Dieu nous associe à cette réalité de Communion : « pour qu’ils soient un , comme Nous sommes Uns » (Jn 17, 22). Il nous fait rentrer dans « le Cercle de laRévélation » de Tout l’Homme en tous les hommes… Alors que dans le laïcisme et le fondamentalisme, la possibilité d’un dialogue fécond et d’une collaboration efficace entre la raison et la foi s’évanouit. La raison doit en appeler à la Foi si elle veut être purifiée et s’éviter de se penser toute puissante. La Charité n’est que le fruit de leur union. La dignité de la personne est de considérer la dignité de toute autre personne. La subsidiarité se transforme naturellement en solidarité dans une participation active réciproque. L’action est la richesse de l’au-delà de la victimologie fataliste.

C’est l’enseignement de l’Espérance, de la Foi et de la Charité qui redonne à l’Homme la Culture et la Tradition de la Genèse et de la Création dans le devenir de son être retourné à l’Image et à la Ressemblance de Dieu…C’est ainsi que la Charité dans sa plus belle et plus grande dimension traduit la constitution du Corps Mystique du Christ dans le sens de la corporéité : faire corps avec l’autre, selon le Principe Un de toute chose. Cela revient à construire son Moi sur la base du Soi; sur la base de l’altérité sous le regard du Tout Autre.

L’élévation à l’essentiel de la Vie, l’Amour, en sachant que nous sommes donnés à nous- mêmes, sans être le résultat d’un auto-engendrement, fait que l’évolution de l’humanité est intimement liée à l’évolution de chaque homme. La mission de garder et de cultiver la Terre ( Gn 2, 15) ne s’accomplit qu’en regard du déploiement des Énergies Célestes de la Sagesse et de l’Amour de leur Principe Créateur. C’est la vocation de la divino-humanité! Quand le développement technologique ne recherche  que le « comment », le développement humain cherche toujours le sens du « pourquoi » et de son corollaire de la Vraie Vie : celui toujours de son au-delà. Ainsi le vrai sens de la liberté , ne réside pas dans l’ivresse d’une autonomie totale, mais dans la réponse à l’appel à » être ». Être au cœur de soi-même, ou ne pas être! Les différents moyens de communications, qui ne seraient qu’uniquement technologiques, ne permettent pas de rentrer pleinement et parfaitement en communion avec des êtres qui se pensent ou se veulent très différents pour avoir oublier l’essentiel de leur vie… c’est le retour à la Source originelle qui rétablit le lien indestructible entre les êtres « Conscientisés ».

L’absolutisme de la culture de la Mort, par le développement technologique d’une science « humaniste »ne s’intéressant qu’aux corps matériels, mais non- humanisante du fait de son non- retour à la considération de l’âme et de l’esprit, ne peut pallier à toutes les détresses qu’elle suscite. Comme si, face au désarroi global causé par l’augmentation des forces du Mal avec tout le  mal-être et les maladies psychiques comme physiques qu’elles entraînent, une mentalité nouvelle de l’humanité, privée du sens total de la nature même de la vie (esprit-âme et corps), apparaîtrait à la faveur de la demande schizophrénique à la fois du besoin de l’euthanasie et en même temps de l’eugénisme de recherches embryonnaires. 

Les « Pauvres Petits Enfants » que nous sommes censés être, pour se laisser prendre par la Main de Dieu, leur Père Éternel, et se laisser conduire vers le Royaume du Bonheur de la Justice, de la Bonté et de la Vérité de Son Amour, retrouvent leur capacité à lutter contre des « manipulations » qui donnent peut-être, pour certains la vie, mais pas la Vraie Vie du Cœur de l’Homme et tout son au-delà…

L’ « Avoir » ne peut, et ne pourra jamais, se substituer à l’Être!!!

Quelles réponses à apporter, sans Dieu, aux trois questions fondamentales de Socrate: « Qui suis-je – Où vais-je – Que vais-je devenir? » « Vous pouvez avoir une foi à déplacer les montagnes, sans l’Amour, vous n’êtes rien, vous ne faites rien! » St Paul.

La réponse ne semble pas, mais est, encore et pour toujours, toute trouvée!

Que votre amour soit sans hypocrisie, sans reproche. Fuyez le Mal (l’Exil) pour le Bien (l’Exode), attachez- vous au bien. Soyez unis les uns les autres par l’amour fraternel (la filiation céleste) et non l’affection terrestre, vous rivaliserez ainsi de respect les uns pour les autres, par la Grâce de la Charité! » ( Rm 12, 9-10)

Que Marie, miroir de la Justice et Reine de la Paix, enfante toujours en vous cette paix!

     LA CHARITÉ SELON LE CERCLE DE LA REVELATION

Les 3 vertus théologales sont l’Espérance, la Foi, la Charité, la plus grande des trois, selon Saint Paul est la Charité.

Pourquoi ? Car selon le Principe Un de toute chose, si au regard de l’homme, la charité apparaît comme la troisième des vertus théologales, au regard de Dieu, en réalité, elle en est la première, c’est-à-dire le Principe. Elle est le Principe des Vertus. 

La Charité est le Symbole Céleste et la symbolique terrestre de l’Amour Inconditionnel de Dieu traduit par son Commandement d’aimer son prochain comme soi même ( Ce « Moi-Même » en moi comme en l’autre qui fait le Soi). La Charité ne se révèle au regard de l’Homme que dans la Vérité. Cette Charité dans la Vérité est l’Amour de la vie, sa genèse et sa création par la Présence de Dieu en l’Homme, avec l’Homme pour l’homme, et à travers l’Homme. C’est le sens de l’ Agapè, de l’Amour sans partage de Dieu dans sa relation à l’Homme, dans Son Don pour la vie de l’autre.

La véritable Charité s’accomplit en l’Homme lorsqu’il n’est plus divisé, séparé de Dieu qui est Amour. 

L’Espérance a fait sortir l’homme de ses terres d’exil, pour qu’il reçoive la Foi, la plénitude de la Présence de Dieu en lui pour vivre aujourd’hui comme hier et demain à Son Image et selon Sa Ressemblance par la Grâce de Son Amour Infini et Éternel générateur et créateur de la vraie vie : C’est la Charité dans la Vérité.

C’est la Filiation céleste, la Phyliae qui fait de l’Homme fixé en Dieu un ami de Dieu pleinement et parfaitement pénétré de la Lumière de Sa Présence: Le Seul et Véritable Ami de l’Homme est Dieu pour que L’Homme, en ami de Dieu, en Dieu, avec Dieu, soit Ami de l’homme.

La Charité n’est plus un principe émanant de Dieu pour la vie de l’Homme, elle est la plus grande des Vertus pour la seule et bonne raison qu’elle est Dieu lui-même Incarné en l’Homme. « Pourquoi Dieu s’incarne en l’Homme, c’est pour que l’Homme devienne Dieu » dit Saint Paul.

Il n’y a pas de plus grande Charité que Dieu lui-même.

La Charité est bien au-delà de l’Espérance et de la Foi. « Vous pouvez avoir une Foi à déplacer les montagnes, sans l’Amour vous ne faîtes rien »

La Charité est là, éternellement Présente, pour signifier à l’Homme qu’il est à l’Image et à la Ressemblance de Son Tout Puissant Créateur, le Centre du Cercle de la Révélation, de la Vraie Vie.

« Quand l’Homme écoute avec son cœur, toutes le portes de son cœur et de son esprit de sa vie terrestre comme céleste s’ouvrent pour lui ». La Charité est la clef qui ouvre toutes les portes de la Vie Infinie, Éternelle et Universelle. L’homme a passé la Porte des Hommes (son intériorité) pour passer la Porte du Ciel (son Cœur -centre Intelligible) pour se voir élevé (la Vision du Cœur) par la Main de Dieu jusque dans la Matrice de Vie Infinie et Éternelle de la Naissance dernière ( Le Temps Eschatologique du Christ) et passer la Porte de l’Au-delà, du « Plan » Supra-Céleste du G.A.D.L’U! 

Ce n’est plus la planification des naissances, mais l’Église, l’Ecclesia, l’Assemblée plénière de la pleine et parfaite Nativité!

L’Amour de Dieu est sans partage, parce qu’il est Un, et comme il est Un en Lui, il est Un en toute chose. La Charité est à la fois l’Alpha (Le Principe Créateur) comme l’Oméga ( la Création).

Quand le Christ dit « Il n’y a pas d’Amour sans partage sans pardon et sans sacrifice », c’est que ce partage est ce Un qui se donne en chaque un c’est-à-dire en chaque être demeurant au cœur de lui-même pour accomplir le Sacré dans la symbolique de la Mort Essentielle qui sacrifie l’Ego de toute l’humanité.

Dieu a placé Sa Foi en l’Homme, car pour Dieu tout est Un. Comme il est Un, parce que Dieu est Un, l’Homme en Dieu est Un. « De même que Toi, Père, et Moi, Fils, nous sommes Un; de même Nous sommes Un en tous pour qu’ils soient tous dans le Un, comme le Un est en tous ». « Parce que votre Père est parfait, vous êtes parfaits » Jean 12. Le « Monos » est rétabli dans sa Plénitude Céleste comme Terrestre.

Quand l’Homme va à la quête du Un, de Dieu…Dieu vient à la Rencontre de L’Homme, il se donne à l’Homme : c’est la Charité de Dieu.

« Vous n ‘êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes concitoyens des saints, vous êtes membres de la Famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même. En lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous êtes, vous aussi, les éléments d’une même construction pour devenir une demeure de Dieu par l’Esprit Saint » Ephésiens 2 19-22

Les fondements de la Jérusalem céleste sont les 12 Apôtres, le Christ la pierre angulaire de l’édifice, l’équerre.  Jésus est le compas et le Christ l’équerre. C’est la « Tente du Secret » de l’Espérance, de la Foi, de la Charité.

« Maintenant que tout est accompli, j’ai soif » dit le Christ sur la Croix. Ce qui est accompli c’est le retour au Principe : tout est à accomplir dans , et par, la Nouvelle Humanité : l’Abbaye qui se prépare à accueillir tous les lointains de la terre qui ont fait leur retour ( leur Conversion) à la Terre Sainte de leur Temple intérieur pour rentrer dans le Sanctuaire de Dieu (le Cœur- centre intelligible), en rois, prêtres et prophètes avec le Christ pour Roi de ses rois.

Par le Sacrifice du Fils (de la filiation terrestre attachée à l’Avoir), dans son retour au Père, on atteint à la Plénitude du Sacré, du Père dans sa relation au Fils, et du Fils au Père, pour faire entrer tous ses Fils et Filles de Dieu dans cette Filiation Céleste et en faire Sa Sainte Famille. C’est la Philiae. Cette plénitude céleste permet à l’Homme d’accomplir des œuvres bien plus grandes que le Fils lui-même n’a pu accomplir dans sa relation à lui et au Père. Il lui fallait faire son retour à Sa dimension Céleste pour accomplir pleinement la Nouvelle Humanité qui symbolise l’au-delà de son propre fait, en devenant le 8eme Jour de la vie dans la Création. Ce 8eme Jour en appelle beaucoup d’autres dans l’Amour Infini et Éternel du Principe Créateur dans sa Créature redevenue Être créateur, à l’Image et selon la Ressemblance.

L’Amour de Dieu ne se traduit que dans Son Au-delà, par Son Au-delà. Et pour Dieu sur Terre, Son Au-delà c’est l’Homme. Il est très compliqué pour l’Homme de savoir qu’il reste en deçà de ses possibilités individuelles, quand pour Dieu il est Son Au-delà. Pour Dieu, l’Homme n’a jamais eût le droit de ne pas être un Homme droit. Par sa Conversion il recouvre ses possibilités personnelles, essentielles, divines, universelles…

Sa Volonté de le ramener dans le droit Chemin de la Justice, de la Vérité et de la Bonté, peut être considéré par l’Homme comme la Charité princeps de Dieu pour l’Homme depuis la Chute.

Pour que l’Homme vive en Christ et reçoive une telle Lumière, il lui faut mourir complètement, totalement, universellement, essentiellement. Pourquoi ? « Celui qui s’attachera à sa vie la perdra, celui qui renoncera à sa vie la gagnera pour la vie éternelle » C’est quand je meurs en Christ que je vis en Christ, et que la vie de l’autre est bien mon au-delà. C’est parce que je suis mort en Christ que je suis ce que je suis : Infini, Éternel et Universel à l’Image et à la Ressemblance. Tout se passe sur la Terre comme au Ciel!!!

La Charité est bien à la fois : Phyliae – Eros – Agapè . Filiation Céleste- Force de pénétration au Coeur de l’Homme – Puissance Créatrice de Vie Infinie et Éternelle. 

      LA CHARITÉ D’ APRÈS LA SOMME  THÉOLOGIQUE DE  

THOMAS D’ AQUIN

Le mot de charité a été toujours, plus ou moins dévoyé, détourné de son véritable sens dans le monde sensible des « Gentils » et de leur bonne conscience limitée à ce qui fait le bien en compensation du mal, sans pouvoir « faire le Bien », ramener son prochain sur la Terre ferme de son intériorité pour qu’il retrouve sa solidité, sa fermeté, sa dignité dans sa capacité à aimer la vie. La véritable charité se traduit, dans le Manifesté, par une solidarité réciproque. Elle nécessite absolument, dans le temps nécessaire, un passage du besoin à la nécessité, de l’avoir à l’être, du temporaire à l’essentiel de la persévérance en vue de la constance, de la stabilité. 

La Charité est la plus grande Grâce qui ne se reçoit que pour se donner! Elle semble, dans Son Principe, se considérer pleinement dans la vie chrétienne. Bien sûr, beaucoup grâce à Dieu ont vécu de la charité avant le Christ: ils ont reçu la grâce de l’Esprit Saint et ont été justifiés. L’ Ancien Testament ne faisait que les y préparer. Mais la Révélation n’en était pas pleinement accomplie! Le Nouveau Testament a ouvert une porte nouvelle sur le Mystère insondable de Dieu et celui de notre salut, et la clé de ce Mystère, double ( entre l’Homme et Dieu) et unique dans Son Essence ( de la Genèse et de la Création), c’est la Charité! Elle donne à l’Homme la Force d’aimer, d’un Amour Véritable de la Vie dans l’au-delà de la limitation à des goûts, des envies, des besoins. l’Amour n’est que le fruit du « détachement impassible »…Il ne se donne qu’à l’Homme plongé dans l’Abyme de Dieu, pour recevoir la Lumière du Mystère de l’Incarnation au sein de son Non-être. La limitation s’efface devant l’Infinitude.

Le Nouveau Testament nous apporte sur le Mystère de Dieu une lumière décisive. « Dieu est agapè(partage) » 1 Jn 4,8. Tel est le terme de la Révélation.  » Voici comment s’est manifestée la Charité de Dieu au milieu de nous : Dieu a envoyé Son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par Lui (4, 9). Ainsi voici ce qu’est cette Charité : « Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est Dieu qui nous a aimés et a envoyé Son Fils en victime d’expiation pour nos péchés » (4 , 10). Si rien ne peut expliquer un tel Amour, tout peut être expliqué par cet Amour. Si Dieu nous a tant aimés, nous devons nous aimer de même les uns les autres. C’est le Commandement de Jésus qui nous ramène au sacrifice du Christ, sans lequel l’Homme ne peut recevoir la plénitude de la Grâce d’aimer de manière infinie et éternelle; ce qui justifie sa genèse à l’Image et à la Ressemblance de Dieu.

Ce Commandement est entièrement Nouveau sous trois aspects: 

          – D’abord tant que Dieu n’avait pas envoyé Son Fils et ne l’avait pas « livré » sur la Croix, nous ne pouvions commencer à mesurer véritablement jusqu’où allait l’Amour de Dieu pour nous, et par conséquent jusqu’où il faudrait nous aimer pour aimer  » comme Il nous a aimés ».

          – En second lieu, « le prochain » n’est plus pour le chrétien ce qu’il était pour les hommes de l’Ancienne Alliance »; celui qui se tenait proche physiquement. « Le prochain » est celui qui invente (crée), ou découvre, le cœur du chrétien: celui qui est proche de l’ Ain, du Commencement ! »Au Commencement était le Verbe, le Verbe était avec Dieu, le Verbe était Dieu. » (Prologue de Jean). Le Saint Nom de Dieu YHWH nous dit qu’avec Dieu il n’y a ni Commencement ni Fin : tout simplement Il Est! Il Est Aujourd’hui, comme Hier et comme Demain.

De même que le Non- manifesté devient Manifesté; de même le Manifesté devient Non- Manifesté: tel est le sens de l’Au-delà de Dieu. Dieu ne s’arrête pas au sens du fait; Il en est la Source comme son Au-delà. L’âme et l’esprit de l’Homme, perdus dans « le sens relatif » au fait, peut toujours continuer à se poser la question :  » Si Dieu existe, pourquoi le mal? Et, si Dieu n’existe pas, pourquoi le bien? » La  réponse se trouve dans la réflexion que « si Dieu existait, Il ne serait pas ; et que si Dieu n’existait pas, Il ne serait pas! »Ce n’est qu’au Cœur de l’Homme que Dieu lève le voile de la Vérité… »des mots écrits à l’encre blanche cachés derrière ceux écrits à l’encre noire » selon Armand Abécassis. 

La parabole du bon samaritain l’explique bien, l’Amour de Dieu qui a été répandu dans son cœur par le Saint Esprit le porte vers Celui qui « espère »  son amour : Il va vers lui, s’en fait proche pour en faire, comme lui, un proche de Dieu. Peu importe quel est ce prochain, du moment que le Saint Esprit fait éprouver qu’il faut s’en approcher! Ce prochain symbolise dès lors ce « futur proche » , l’au-delà du présent, de l’être véritablement présent dans sa relation à lui comme à l’autre.

            –  Enfin, le Commandement de l’amour du prochain est nouveau en ce sens qu’il n’ y en a plus d’autre. L’Amour est le pleinement accomplissement de la Loi (Rm 13, 18). St Augustin dira les dix préceptes de la Sainte Loi se ramène à un seul Commandement :  » Tu aimeras Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force; et tu aimeras ton prochain comme toi-même ». C’est la plénitude de l’Amour en l’Homme qui fait dire à St Paul : « Vous pouvez avoir une foi (le Baptême) à déplacer les montagnes, sans l’Amour ( la Communion) vous ne faites rien ( la Sanctification) ! » L’amour exige une toujours plus grande réciprocité pour ne pas être confondu avec la philanthropie. L’Amour n’est que Création! « Quiconque aime est né de Dieu (1 Jn 4, 19) ; Demeurer en nous c’est demeurer en Dieu; et cette fidélité incontournable fait de nous les gardiens de Sa Parole. Cela nous vaut de n’être plus serviteurs mais amis de Dieu. « Je garde mon âme dans le seigneur comme un enfant dans les bras de sa mère. » (St Augustin) 

Le Verbe s’est incarné (la Grâce de la Charité) pour devenir Logos: Parole du Vivant au Cœur de l’Homme qui devient Règle de Vie dans la Rectification du Chemin de Vie et de Vérité qui constitue, dans Son « Ici et Maintenant », le Peuple des Élus; qui,  Forts de cette Humilité (la plus grande des qualités de l’Être, car Terre favorable à la Culture de la Vraie Vie) se voient, chaque jour davantage, devenir ses Pierres vivantes qui participent à la Construction de l’Édifice, et les Sources d’Eau Vive, tant désirées par Dieu, depuis la Nuit des temps de la Chute. La Conversion constante et permanente n’est que Lumière pure, simple, véritable et féconde…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.