LE CHEMIN DE SAINT JACQUES

LE CHEMIN DE SAINT JACQUES

(un chemin initiatique dans la quête de l’Absolu)

« Quand vous butez sur toute sorte d’épreuves, pensez que c’est une grande joie. Car l’épreuve, qui vérifie la qualité de votre foi, produit en vous la persévérance, et la persévérance doit vous amener à une conduite parfaite ; ainsi vous serez vraiment parfaits, il ne vous manquera rien. » (Jacques 1, 2-4)

Le chemin de Saint Jacques est symbolisé par la coquille saint- jacques où la créature rejoint son Créateur au centre symbolisant le tombeau, où le cherchant tombe vers le haut (l’élévation), par la rectitude de la démarche symbolisée par la partie horizontale de la coquille, le fondement du cheminement. Vers ce centre convergent les chemins de vie, les chemins initiatiques, à l’image des quatre fleuves qui mènent au sommet de la montagne de Sion ; le quatre (la matérialité) se transforme en spiritualité en passant par le un. Les retrouvailles de la dépouille décapitée de Saint jacques signifie la Volonté de Dieu de voir l’homme se dépouiller de ses pensées pour retrouver la vie spirituelle.

La coquille par sa forme concave symbolise la capacité à recevoir la Lumière pour la donner ; la main gauche qui reçoit et la main droite qui donne. L’intérieur de la coquille est blanc nacré par suite d’une disposition particulière des prismes constitutifs du calcaire, qui polarisent la lumière. Elle symbolise la purification par la transmutation au cœur. Douze sillons (de lumière) divergent du centre. Pour le pèlerin qui incarne l’initié, ils évoquent les douze tribus d’Israël, les douze Apôtres, les douze portes de la Jérusalem Céleste, les douze mois de la création. La lumière c’est la vie symbolisée par l’eau pure dont la coquille est le réceptacle. La coquille évoque la mer (la Mère, la matrice) et en corollaire, le sel : la concentration et la cristallisation des énergies, de la Force (« Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel vient à s’affadir, avec quoi le salera-t-on? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et foulé aux pieds par les gens… »1 Mc 9). Elle est union entre la Terre et l’Océan, la finitude et l’infinitude, le manifesté et l’au-delà du manifesté.

Le chemin de Compostelle nous fait quitter la quotidienneté de la matière pour que l’esprit puisse s’approprier (se libérer- se purifier) ce qui est juste : la vie, l’au-delà de la matière. Le relatif, l’éphémère, l’apparent s’effacent devant les profondeurs de l’être que donne à entrevoir le chemin.

La magie du chemin s’opère avec les pèlerins, quelles que soient leurs origines, leurs motivations, leur âge, leur époque, quand l’égo de chacun s’efface, qu’aucune pensée de l’un, croyance ou pouvoir décisionnel de l’autre, ne vient faire obstacle au suivi commun du même chemin. Tout le monde respecte les signes qui indiquent le chemin du corps. Dans la quotidienneté du monde ordinaire, tout peut être source de division, d’opposition, à tout moment. Le sens extraordinaire du chemin, c’est que tout le monde marche dans le même sens pour atteindre symboliquement le même but…

Le chemin qui mène au coeur de l’être est défini par la Parole des sages, des maîtres, de Dieu qui nous indique le « véritable » chemin. C’est sa connaissance qui trace notre chemin de vie…

Le pèlerin qui se rend à Compostelle chemine vers son cœur, vers le centre ontologique de sa création, miroir de l’Archétype Universel, reflet de Son Image. Il libère sa vie de la complexité et la mène vers la simplicité : il marche en lui, vers lui, avec lui ; il se rend au point. Proverbe alchimique : «  Connais-tu le point qui est dans le carré (la matérialité) ? Connais-tu le point qui est dans le triangle (la spiritualité) ? Connais-tu le point qui va dans le cercle (l’universalité) ? Connais-tu le point, alors tout va bien ; ne le connais-tu pas alors tout est vain ! » Le chemin participe au rétablissement du Corps primordial, du Corps matriciel (union rétablie de l’esprit, de l’âme et du corps), de l’image en marche vers la ressemblance. Arrivé à Compostelle (Le Champ des étoiles), le pèlerin deviendra étoile pour briller lors de son retour, comme Jacques, parmi les siens dans les ténèbres de la matérialité du monde moderne. La dureté du chemin exige d’aller puiser au cœur de soi-même la Force qui donne la volonté, le courage, la persévérance. « Vendez vos biens et donnez les en aumône. Faites- vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, où ni voleur n’approche ni mite ne détruit. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. » Ac 4.

« Le bon chemin » est celui qui nous fait passer d’un (du) pas juste au Seul et Unique Juste : le Christ (« Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie »). « Entrez par la porte étroite. Large, en effet, et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il en est beaucoup qui s’y engagent ; mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie, et il en est peu qui le trouvent ». 1 Lc 13-24. Le chemin rappelle la prévalence de l’Être sur l’avoir. « L’homme extérieur ne fait qu’exister ; l’homme intérieur est ! » dit Annick de Souzenelle. Le chemin est transmutation au cœur (le détachement ou œuvre au noir) et de plus en plus transformation (l’amour ou œuvre au rouge : «  Il suffit de se transformer pour que le monde se transforme autour de nous ») dans le but d’être élevé (la transfiguration ou œuvre au blanc : ce que l’homme ne peut pas se figurer) à sa vocation divine. La colonne vertébrale de la vie est la verticalité de l’être ! Le sac du pèlerin ne reste pesant que lorsque pèse encore en lui les insuffisances d’amour, les siennes (ses non-dits, ses non-faits) comme celles du monde qui l’entoure (les insuffisances, les inconsciences, les incapacités, les incertitudes par manque de foi). L’homme en chemin retourne à Dieu et à Sa Foi. « Comme Dieu est constitué, l’âme l’est aussi » dit St Augustin.

Le chemin est symbole du Saint Nom de Dieu YHWH (Ce qui était- ce qui est et ce qui vient) puisque Jacques assista avec Pierre à la Transfiguration sur le Mont Thabor où les prophètes Elie et Moïse s’entretinrent avec Jésus ; un Seul et même Temps pour tous les pèlerins des siècles des siècles ! Il est le chemin de tous car il est le chemin du Tout, le chemin qui mène au Un, au Corps du Christ dont Il est la Tête. Il est le chemin de la Loi qui mène à l’Au- delà : «  Aimez- vous les uns les autres comme Je vous ai aimés ! »

Celui qui prend le chemin dans l’envie, le besoin, ou par rapport à un événement particulier de son existence, ne peut le suivre que dans le sens de la nécessité du cheminement intérieur que réclame son exigence qu’il ne peut, au départ, se figurer ; et qui se traduira (ou non) par une transformation profonde dans sa vie, dans l’au-delà du chemin. Il symbolise, en cela, le passage des ténèbres de la matière à la lumière de l’esprit.

Le pas juste se transforme alors en pas du juste … La douleur (l’humain) s’efface alors pour laisser place à la souffrance (le souffle de l’errance) dans la quête du divin, du chemin qui ramène à Dieu … « Le Christ est cherchant, persévérant et souffrant » dit Luc.

Arrivés à Compostelle les pèlerins du Moyen-âge brulaient leurs vieux vêtements: ils brulaient, symboliquement le Viel Adam, l’homme extérieur, pour revêtir le Christ, l’Homme intérieur, l’Adam nouveau (l’être sans cesse renouvelé par la foi).

La légende de Compostelle raconte que c’est une étoile (toujours le Principe unique) qui aurait permis à ses disciples venus de Jérusalem de retrouver les reliques de Jacques le Majeur pour lui construire son tombeau. C’est ensuite autour du tombeau qu’aurait été construite la ville de Compostelle ; étymologiquement « le Champ des étoiles » dont le tombeau serait symboliquement le cœur de la ville et les étoiles, les pèlerins arrivés au cœur d’eux-mêmes pour recevoir la Lumière qu’ils sont censés maintenant refléter dans leur vie ; dans la nuit mystique du fidèle, de celui qui porte en lui la verticalisation de la foi, la Lumière se met à briller. Le « champ de l’étoile » c’est la vie (l’évolution, la transformation) dont le pèlerin doit maintenant témoigner, pour éclairer la nuit (l’existence) de ceux qui l’entourent. Sa vie est le symbole de l’au-delà de Compostelle marquée de sa présence en christ : la crédence de son cœur. La crédencielle devient chaque jour la croix de la lumière qui descend du Ciel … « Ne laisse jamais nos vies, tout au long du jour, manquer à la Lumière ; recharge les du poids d’amour qui les entraîne vers le Père » demandent les Apôtres au Christ.

« La Loi que le Ciel a mis dans le cœur de l’Homme s’appelle la loi naturelle (de sa nature divine originelle). L’observation de la Loi s’appelle la Voie ou la règle de nos actions. Remettre en lumière, dans les cœurs des hommes, la règle des actions que les passions ont obscurcies, cela s’appelle enseigner. Il n’est jamais permis de s’écarter de la règle de nos actions, même un instant ; s’il était permis de s’en écarter, elle ne serait plus règle. Pour cette raison, le sage prend garde et fait attention, même quand il ne voit rien qui réclame sa vigilance ; il craint et tremble même quand il n’entend aucun bruit qui puisse l’effrayer ; car pour lui rien n’apparait plus à découvert que les secrets replis de son cœur (Confucius). On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, en bien comme en mal ; et le mal que nous avons, c’est le mal que nous faisons : nous sommes responsables de nos vies comme l’architecte ( l’intention) et le maçon (l’acte) dépendent de la qualité d’une maison.

Il ne nous reste plus qu’à persévérer sur tous les chemins de nôtre vie terrestre, en se rappelant la sagesse de Confucius : « Qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour ! »

Il ne s’agit pas d’aller à Compostelle ou d’arriver à Compostelle, mais de voir ce qu’était, ce qu’est et ce que sera « Compostelle » pour la vie de ce monde et bien au-delà…

St Jacques qui nous a guidés sur « le chemin de la vie parfaite » (de la vie consacrée à la vie de l’autre), apparaissant régulièrement et symboliquement à travers les statues de pierre le représentant, nous amène à Compostelle, au cœur de nous-mêmes, pour « transformer notre cœur de pierre en cœur de chair »(Parole de Dieu à son peuple Israël). Sur la place de la Cathédrale, St Jacques nous apparaît tout en haut, pour nous signifier que le chemin maintenant n’est plus horizontal mais vertical. Mais, nous le savons:  » Beaucoup d’appelés; peu d’élus! »

Pour cela il nous faut rentrer dans la Cathédrale, dans le Temple de notre vie intérieure, dans le Temple de Dieu, plonger au plus profond de notre être pour embrasser, comme St jacques la vie en Dieu. Entourer St Jacques de ses bras, dans le Saint des Saints de la Cathédrale, c’est prendre l’engagement d’évangéliser avec lui, le monde profane!

Est-ce-que nous avons renoncé; est-ce-que nous serons toujours capables » de renoncer à tout ce que nous sommes, à tout ce que nous avons, pour porter sa croix dans le monde »? Est-ce-que la sainteté de St Jacques nous guidera toujours? Oui, Seigneur je crois! St Jacques accomplit toujours aujourd’hui, comme hier et demain sa mission…

Rendons grâce à l’Éternel.

LA FAMILLE

LA FAMILLE  : UN CHEF D’ŒUVRE EN PÉRIL …

 

La famille, la « grande famille », serait-elle devenue obsolète, ringarde, dépassée, perdue corps et biens à l’image de l’Atlantide, cette cité perdue, engloutie aux fonds de l’Océan ?

Si elle n’est pas encore perdue pour tout le monde, elle disparaît des préoccupations premières de tout un chacun avec la perte de son sens. Comment donner du sens à quelque chose quand le sens de sa propre vie a été perdu ? Comment vivre avec l’autre en ayant perdu la capacité de vivre pleinement en soi, avec soi, pour soi ? « Charité bien ordonnée commence par soi-même » ; loi fondamentale pour pouvoir participer à la vie du monde qui nous entoure.

« Devenez une pierre vivante pour participer à la construction de l’édifice » dit le Christ aux Apôtres. Cet édifice c’est une société de sagesse et d’amour dans une fraternité de cœur et d’esprit éternelle. C’est l’Église ! Elle est ce « Corpus essentiel (du Sens venant du Ciel) devenant constitutionnel » de la promesse pour l’humanité tout entière d’une vie toujours meilleure pour un monde meilleur. L’église, en tant qu’institution humaine, est le symbole de la vocation de prêtres (d’êtres toujours prêts à être) à participer à cette création de la vie dans la Création.

 

Le microcosme de cette Société Ecclésiale, c’est-à-dire religieuse, c’est la famille !

Sa constitution est basée sur la « présence » d’un père, d’une mère et du fruit de leur union dans l’amour que sont les enfants.Mais le sens de la famille se perd de plus en plus en plus avec celui de la genèse ( la création de la vie en soi) et de la création de la vie autour de soi. L’Amour en est le créateur. L’acte créateur c’est l’amour ! Le reste appartient au sentiment humain, à ses goûts, ses envies, ses besoins éphémères…qui se transforme, avec le temps,en ressentiments. L’amour est principe d’éternité de la vie, du sens de l’au-delà du fait. Le sentiment est illusion momentanée ; il porte en lui le germe de la fausseté:le fait conjugal n’est pas la vie conjugale. Le fait familial n’est pas la vie familiale. Le Christ dit à Son Père : « Que cette faux passe loin de moi ». « L’homme dans le fait est un divorcé de sa vie » dit Annick de Souzenelle. Elle rajoute :« retourner à soi c’est retourner à Dieu qui est en soi. » Sans la vie en soi, avec soi, pour soi, il n’y a pas de vie en l’Autre au cœur de soi -même ; et donc pas de vie possible dans un cœur-à-cœur avec l’autre pour l’autre. Sans la présence du père et de la mère, l’enfant n’a pas d’avenir ! Il est sacrifié sur l’autel de l’inconscience des parents dont la vie se perd dans un corps-à-corps où l’illusion, le sentiment, les apparences se substituent de plus en plus à la vérité.

 

La porte de salut c’est l’intériorité. « Point de salut sans combat dans son intériorité » dit Saint Augustin. Dans le « Symbolisme du corps humain » Annick de Souzenelle affirme que « L’humanité tout entière n’a pas encore passé la Porte des hommes ». C’est le chemin de la sagesse qui mène à l’amour inconditionnel par le détachement du fait. La porte des hommes mène à la Porte du Ciel : le cœur-centre de l’Homme. Lorsque l’homme n’est plus centré sur lui, le soleil divin qu’il est censé être disparaît : il est désorienté ! Il a quitté l’Orient de son cœur.

Le temps présent est le temps de la présence ; de la présence en soi, de la Présence de Dieu en soi, sans lequel le devenir de l’être est impossible. « Laissez venir à moi les petits enfants » dit le Christ. L’enfant de Dieu plongé dans les eaux du Baptême ( de la libération de tout concept social, économique, politique, soit-disant religieux…etc) se rend au cœur-centre de sa vie où il deviendra par la communion de son âme et de son esprit, fils de Dieu ; et par la Grâce de l’Esprit Saint, il sera confirmé, fils de l’Homme. L’adultère, la tentation de l’extériorité, s’efface avec le retour à sa nature divine originelle. Le péché originel, l’orgueil de l’homme est lavé ( définitivement pardonné) dans la conversion à la pureté, la simplicité, la virginité de Marie, la Mère de Dieu, c’est-à-dire de tous les hommes. Elle porte en Elle le sens du mariage (de l’âge de Marie). C’est le temps de la préparation aux épousailles du Christ : d’épouser la vie en soi pour épouser la vie en l’Autre ( en Dieu au cœur de soi-même) et épouser la Vie avec l’autre. Les fiançailles, la rencontre des deux familles, deviennent avec le mariage, l’union des deux familles. Sans la Mère (la Matrice de Vie) il n’y a pas le Fils ! Et, « Qui a vu le Fils voit le Père » Ev. de Jean. Autrement dit l’homme peut être géniteur sans être créateur. La femme peut être maman sans être mère ; l’homme peut être papa sans être père. Mère et père sont les qualités de l’être.

« Mère » signifie matrice de vie. La plénitude de la vie de mère est contenue dans les trois matrices, d’eau, de feu et du crâne, de l’arbre des séphiroths des Hébreux. Marie, elle-même, symbolise ces trois matrices en une seule, ce qui en fait la « Mère de Dieu », la Mère de tous les hommes. Elles sont, Elle est le réceptacle de la Lumière par sa pureté, sa virginité,sa simplicité,son immutabilité. 

« Père »signifie puissance créatrice de vie, expression même de la Vraie Vie. Il incarne l’autorité de la Loi; le fruit de l’Esprit, la Parole en action. Il n’est pas cet autoritarisme aveugle, mais le garant de l’écueil que serait une vie dans laquelle le plaisir et le désir de l’homme ne seraient pas maîtrisés et guidés par l’Eros de Dieu, Son Amour générateur et créateur…Sans le père, l’enfant n’a plus de repères! La crainte des hommes, la peur, les angoisses, n’est pas la crainte de Dieu : conformer toujours sa vie à Sa Parole.

Le mariage est le retour du principe masculin de l’être (l’extériorité de l’Homme) à son principe féminin (l’intériorité de l’Homme). C’est « l’âge de Marie », de la pureté, de la simplicité, de la vérité de ses intentions de créer une vie mariale. Ce temps ramène l’Homme au jardin d’eden de son cœur, où son âme et son esprit sont élevés à des champs de Conscience dont il ne peut avoir conscience : «  la conscience de l’être est de ne plus être pour que Dieu soit » dit Maître Eckhart. 

« S’il faut 9 mois pour faire l’enfant extérieur, il faut une vie tout entière pour faire l’enfant intérieur » dit Annick de Souzenelle : enfanter toujours une écoute nouvelle, une vision nouvelle, une compréhension nouvelle.Telle est la Bonne Nouvelle du Christ, de Noël.Le cœur-centre ontologique est le Maître disent les chinois, l’empereur, le soleil de l’Homme.

 

La Maison de Famille (et non de la famille), où tous peuvent se retrouver, est la demeure de Dieu. « Celui qui demeure en lui, voit le Fils comme le Père demeurer en lui ; et sa maison est une demeure de Dieu » Ev de Jean.

Jésus est entrain de prier dans une maison quand un de ses disciples rentre et lui dit : «  Jésus, ta mère et tes frères te cherchent ! Et Jésus répond : Qui est ma mère, qui sont mes frères, qui sont mes sœurs, si ce n’est vous qui êtes en cercle autour de moi ».La religiosité nous fait considérer le Christ comme un être extérieur à nos propres vies. La religion à nous- mêmes, la conversion à Son Chemin intérieur, le rend intime et proche.Le rayonnement spirituel de chacun signifie la présence au cœur de l’être de l’Être : « Je suis ce que je suis !»

Le Christ à dit aux Apôtres : « Vous êtes le Sel de la Terre ». Il est nécessaire pour chacun de devenir apôtre pour que sa vie ne connaisse pas cet affadissement qu’est le manque de sens à lui donner chaque jour : «  Ne laisses pas nos vies, tout au long du jour, manquer à la Lumière ; rechargez les du  poids d’amour qui les entraînent vers le Père » demandent les Apôtres à Jésus. Prions le Seigneur qu’il en soi de même pour nous tous. «  Le sens de la vie c’est de la rendre vivante » affirment les théologiens ! Le vivant est celui qui vit en lui pour voir le Vivant, en lui, rendre le monde vivant autour de lui.

Sans les retrouvailles de sa nature divino-humaine au cœur de lui-même, l’homme ne peut construire quelque chose de sérieux ; de valable, de durable.Les goûts, les envies, les besoins de sa seule nature humaine se transforment tôt ou tard en non-goûts, non-envies, en d’autres besoins. L’instabilité mentale, affective, comportementale crée une véritable schizophrénie sociologique.

Si l’être humain ne se rend pas à la Justice, rien ne sera bon pour lui (pour elle) et les siens.

Depuis la chute du Paradis, d’Adam et Eve, le premier Arche d’Alliance est celui de Noé : «  Toi seul a été juste, car toi seul a conformé ta vie à ma Parole » dit Dieu ; « Je te sauverai toi et toute ta descendance. Quant au reste de l’humanité, Je submergerai la terre des océans et Je l’emporterai ! » « Les eaux du Déluge c’est l’inconscience de chacun d’entre nous » dit Annick de Souzenelle.

Le deuxième Arche d’Alliance est celui que Moïse construit dans le désert et qu’il place sous la Tente du Grand Prêtre. La tente symbolisant le voile entre Dieu et l’homme, le voile de son inconscience, de son Ego, qui se lève dans les Eaux purificatrices du Baptême de Jean, où l’enfant de l’homme devient enfant de Dieu, «  roi, prêtre et prophète ».

« Dieu est lumière, et la plus haute lumière; un faible écoulement, un faible rayonnement venant jusqu’ici-bas, c’est toute notre lumière, encore qu’elle nous paraisse très brillante. Mais, vois-tu, Dieu foule notre obscurité, et Il a placé les ténèbres comme sa retraite (Ps 17, 12) entre Lui et nous, comme jadis Moïse plaça aussi le voile entre l’endurcissement d’Israël (cf Ex 34,33). C’est pour que sa nature enténébrée ne voie pas facilement la beauté cachée, et que bien peu méritent de voir; c’est aussi pour éviter que, si nous l’atteignons facilement, nous ne la perdions facilement aussi, à cause de l’aisance qu’il y aurait à l’acquérir; il faut que notre lumière prenne contact avec la Lumière -cette dernière l’attirant sans cesse vers les hauteurs par le désir -il faut que notre esprit purifié s’approche de la pureté absolue et qu’une partie de celle-ci lui apparaisse maintenant, et le reste plus tard,en récompense de la vertu, de l’élan d’ici-bas vers cette pureté absolue, ou plutôt de l’assimilation à elle. Car nous voyons maintenant, est-il dit,à travers un miroir et en énigme, mais alors nous verrons face à face; maintenant je connais en partie, mais alors je connaitrai comme j’ai été connu (1 Co 13, 12). Quelle est notre bassesse, et de quelle envergure est la promesse : connaître Dieu, autant que nous sommes connus de Lui! » St Grégoire de Nazianze.

 

Le troisième Arche d’Alliance , Nouvelle et Éternelle est le Christ Lui-même, Dieu Lui-même qui s’incarne en l’Homme, en chaque homme retourné à son cœur-centre, à sa vie en christ. « Pourquoi Dieu s’incarne en l’Homme ? C’est pour que l’Homme devienne dieu » ou, » Ce n’est plus moi qui vit c’est le Christ qui vit en moi » dit Saint Paul. » Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en Celui qui m’a envoyé. Moi qui suis la Lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres… » Jean 12, 44. « De même que tous les hommes meurent en Adam, de même c’est dans le Christ que tous recevront la vie » St Paul 1 Co, 15. La croissance est la Croix du sens qui évite la chute continue et infernale dans les ténèbres.

Ce qui scelle ce troisième Arche d’Alliance ce sont les deux Commandements du Christ .Le Premier : « Tu aimeras Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force ». Et le deuxième : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Au fil des générations passées , le fait d’avoir un enfant s’est substitué à la conscience de l’être ! Bon nombre d’enfants adoptés le sont par des parents qui ne sont pas des Fils adoptifs de Dieu. Ils ont été enfantés ou adoptés avec le cœur-organe et non avec le cœur- centre par des couples « victimes du sentiment », qu’ils soient hétérosexuels, homosexuels, ou tout simplement ,« animalement parlant », sexués. La procréation sans la création,  sans Son Principe créateur infini et éternel, est un acte purement animal qui demeure extérieur à la nature divino-humaine de l’Homme. Le fait d’avoir un enfant, sans son élévation à la conscience de l’être est » un crime contre l’humanité ». La liberté de l’enfant est libérations successives de sa vie; de son  conditionnement à une existence strictement matérielle.  La vie d’un enfant est une exigence en elle-même : une exigence pour lui et tous ceux qui l’entourent.

Sans le cœur- centre il ne peut y avoir de cercle familial; le fait, sans l’esprit, n’exprime nullement la réalité. C’est par le retour de l’homme au « El », à Lui en Hébreu, à Dieu, que l’Homme devient »re-El ». Il est passé de la fausseté, du mensonge de sa vie existentielle, à la réalité de la Vraie Vie et de son infinitude.

Après les Eaux libératrices et purificatrices du Baptême de Jean, la Bonté de Dieu s’accomplit dans   le Baptême dans l’Esprit, dans la Matrice de Feu de l’Arbre des séphirots ( l’Arbre de Vie) des Hébreux. La Grâce de L’Esprit Saint donne à l’esprit de l’Homme la Puissance créatrice de Son Amour. « Celui qui vient après moi, accomplira des œuvres bien plus grandes que moi » dit Jésus ; des œuvres qui vont au-delà de ce qui est accompli signifiant l’Amour infini de Dieu pour l’homme.

L’homme retrouve avec les vertus de tempérance, de clémence, de prudence, la force d’aimer la Vie dans un monde dans lequel la solidité, la fermeté, la stabilité, l’autorité de la Parole triomphent de la faiblesse humaine, de son insouciance, de son inconscience !

Sans retour à sa nature divine originelle, l’être humain devient un « animal privé de raison » selon Maître Eckhart, guidé par l’instinct de l’argent et du sexe, de la perversité et du vice. « Qui n’a ni Dieu, ni maître, a Satan pour maître » affirme Saint Augustin.

Dans le créationnisme, l’être humain perd son humanité dans une quête effrénée du progressisme de la Matière:sous couvert d’amélioration de ses conditions existentielles, la matière se substitue à l’homme, en compensation du vide qu’il génère en lui par sa fuite dans des biens matériels. L’homme matériel est esclave du fait, tombe dans le jeu du fait, « se mortifie à l’ombre du fait » dit Sénèque ; l’être spirituel, «  l’être éclairé ressuscite à la lumière de l’esprit » et retrouve la maîtrise.Le maître est celui qui reçoit la Lumière, qui la vit et la transmet dans le « Ici et Maintenant » du Seul et Véritable Maître, le Christ. « Celui qui connaît ma Parole et qui ne la vit pas est comme l’insensé qui construit sa maison sur le sable : quand le vent va souffler, la tempête va arriver, sa maison sera emportée. Quant à celui qui connaît ma Parole et qui la vit, il est comme celui qui bâtit sa maison sur le roc : quand le vent va souffler, la tempête va arriver, sa maison demeurera. »

L’Homme devient dès lors le « Compagnon du Devoir », des « deux-voirs »où l’autre est vu, non plus avec ses yeux, mais à la vision du cœur. Il participe au Grand Œuvre de Dieu, à « l’Economie de Dieu » dit Saint Paul ; dans laquelle, la Liberté est libérations successives … l ‘Égalité est unité de cœur et d’esprit ; et la Fraternité, amour inconditionnel de l’autre.

Sans l’Homme vivant dans le « secret de Dieu », là où s’accomplit le Mystère de Dieu, là où tout se crée…la « Res publica » n’est pas prête de voir le jour! Sans le plan divin il ne peut y avoir de plan humain et la diabolisation, la division sociétale n’est pas prête de s’arrêter sous couvert de revendications égotiques ; sociales pour les uns, économiques pour les autres.

La politique familiale ne s’effectue pas dans l’illusion d’un État- providence, mais grâce à la Miséricorde de Dieu. En effet, le cœur de l’homme est miséreux sans Dieu. Elle rend l’Homme vivant par l’exigence de Son Amour : Jésus, pour avoir prié pendant 40 jours dans le désert, nous prie de ne plus déserter notre cœur. L’extériorité c’est le désert ; l’intériorité c’est la richesse de la vie éternelle. « Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif, car il sera devenu lui-même(elle-même) la source d’eau vive et éternelle ! » Il est «  le Chemin » qui évite de se perdre dans le désert de son existence, « la Vérié et  la Vie ».

 

« Le malheur pour l’homme c’est son inculture » dit Platon. Il est grand temps que l’école de la république informe ses enfants des chimères de la médiatisation, du chant des sirènes qui se font entendre de toutes parts, en les ramenant à «  La Fontaine » de leur culture, leur permettant d’être à nouveau fourmis au lieu d’écouter passivement les cigales ; de voir ces grenouilles politiciennes, économiques, scientifiques, qui se veulent toutes plus grosses que le bœuf ; De bien comprendre qui sont tous ces corbeaux, ces oiseaux de malheur qui ne veulent le fromage que pour eux…etc, etc.

Mais pour retrouver un cadre sociétal, il faut qu’il y ait un cadre scolaire et avant toute chose un cadre familial dans lequel l’éducation de l’enfant ne doit pas se limiter à son intellect, son éducation scolaire et universitaire ; elle doit concerner aussi et surtout sa connaissance spirituelle. Dissocier l’esprit de la matière continue à perpétrer l’ œuvre inconsciente de diabolisation des générations passées pour les générations présentes et futures. Les enfants bouddhistes apprennent à lire avec les textes du Bouddha ; les enfants juifs, avec la Torah ; les enfants musulmans, avec le Coran. Vu les résultats, dirait l’ homme réactionnel, il y a matière à discuter ! A part que, comme pour l’école de la république, un enseignant qui n’est pas maître, ne peut enseigner véritablement.

 

L’être ordinaire est sans foi ni loi disent les théologiens. Or, la foi c’est la certitude que demain sera meilleur si on y travaille. Chacun, on le sait trop bien, place « sa foi » en ceci ou en cela. Dieu, Lui, a placé Sa Foi en l’Homme, en chaque homme ; Il l’a créé à Son Image (Principe) pour qu’il vive selon Sa Ressemblance( Amour).« Ne craignez plus ! Un monde nouveau s’offre à vous » dit le Christ aux Apôtres.Nous sommes «  dans ce monde mais pas de ce monde ».Par le Christ, l’Homme quitte le monde du malheur, de la chute, pour le Royaume du Bonheur, de l’Esprit, du Souverain Bien. Il n’y a plus de bien ni de mal, il n’y a qu’à chercher à être dans l’esprit de faire le Bien : la genèse et  la création de la vie.

Dans les sociétés antérieures , les personnes âgées étaient appelées « les Anciens », les sages. Aujourd’hui ce sont « les vieux » perdant la tête car n’ayant plus de vie spirituelle, plus de partage, car plus d’amour. « Tu honoreras ton père et ta mère toute ta vie » est un commandement de Dieu. Malheureusement, depuis des générations , les jeunes se pensent et se croient meilleurs que leurs aînés. On ne peut certes pas leur en vouloir, compte tenu de l’héritage laissé par les générations précédentes. A part que tout le monde est de plus en plus condamné à se penser et à se croire parce qu’il n’est pas ; et, quand l’homme pense et croie, il condamne sa vie qui n’est pas limitée à son fait.Son orgueil condamne le monde qui l’entoure et le monde à venir.

 La première fois que l’Homme a pensé et a cru c’était au Paradis avec Adam et Eve. C’est ce qui a entraîné la chute de toute l’Humanité. Alors «  il faut cesser de penser, cesser de se limiter à sa petite pensée humaine, cela nous vaudra le glorieux privilège de disposer du pouvoir qui est en chacun de nous, et qui libère de l’esclavage du fait par l’entremise de l’esprit qui est divin ! » Khaled Bentounès Maître soufi.

Cantique de Zacharie : « Toi Seul réconcilies, Toi Seul régénères- que tes baptisés changent ce monde sans justice. »

La Famille n’est pas à reconstruire ; elle est tout simplement à construire chaque jour dans la Vérité, selon la Volonté…

Sans la vie personnelle (sa « propre vie »)dans laquelle l’Homme n’est personne sans les Trois Personnes du Père, du Fils et du Saint Esprit, il n’ y a pas de vie conjugale, familiale, amicale,matérielle, professionnelle, économique, politique, sociale, nationale, internationale, en un mot universelle. C’est le un qui établit le tout . C’est le tout qui signifie le un. Sans l’unité de cœur et d’esprit il ne peut y avoir d’unité de vie dans ce monde.Nous recherchons toujours des « êtres providentiels » dans nos existences. Nous ferions mieux d’attendre la « Venue du Christ dans Sa Gloire », Sa deuxième venue…

Les Lois du cœur et de l’esprit se placent bien au-delà des lois politiciennes des hommes.L’avenir de l’humanité passe par l’écoute de la Parole. « Que celui qui a des oreilles entende » : Apocalypse de Jean.

Tout ce temps passé, consacré à la médiatisation de notre existence, nous éloigne, nous détourne de l’initiation, du chemin culturel et cultuel qui nous ramène à la médiation de notre cœur, à l’enrichissement de notre âme et de notre esprit, nous enlevant ainsi le sens critique qui nous permet toujours de séparer « le bon grain de l’ivraie ». La médiatisation fait de nous des moutons ; la médiation, des bergers, des pasteurs…La proximité divine prépare notre âme à la vision du cœur pour la création de la vie. La médiatisation du monde nous amène à faire des constats soit purement mortifères, soit générateurs de réactions violentes tout autant mortifères, car véhiculant de la haine, des rancœurs, empêchant toute transcendance en vue du « pardon à ses ennemis ». Les dictatures se succéderont dans le monde tant que l’homme ne le regardera pas avec son cœur. « Il n’y a pas d’amour sans partage, sans pardon, sans sacrifice » dit le Christ. L’Amour de Dieu est inconditionnel. La vie des véritables Hommes est cet Océan Céleste de la Lumière  consacrée à l’amour de la création. Dieu a créé l’Homme à Son Image. Par l’Amour il vit selon Sa Ressemblance.Il a placé l’Homme au centre de Sa Création. Ce centre c’est le cœur de L’Homme. Mathieu Ricard, dans son livre « Le moine et le philosophe » nous dit un proverbe bouddhiste : « Si je mets ma goutte d’eau dans le creux d’une main, le soleil aura tôt fait de l’assécher. Mais si je mets ma goutte d’eau dans l’océan, le soleil devra assécher l’océan tout entier pour assécher ma goutte d’eau. L’évangélisation de nos vies passe par la Lumière qui se reçoit, se vit et se transmet…

Hymne dans le Magnificat d’avril 2016 :

La fontaine où tout reprend vie sur terre a fait lever un peuple, peuple de prêtres et de rois, vivant pour Dieu par le baptême.

Exultez, enfants nouveau-nés, vous êtes devenus lumière, forts de l’Esprit de sainteté, porteurs du Christ en sa victoire !

Revêtus de l’homme nouveau, parés du vêtement de noces,vous avancez vers son autel, accompagnés du chœur des anges.

LE CHEMIN

LA  SYMBOLIQUE DU VERITABLE CHEMIN 

« Lèves-toi et marches… » dit le Christ au paralytique. Tous les matins symboliquement il faut se lever et prendre son fardeau (pour ne laisser à personne de « porter » le poids de nos insouciances, inconsciences, incapacités, doutes, angoisses, soucis, contrariétés…toute sorte de fait, d’événements susceptibles de peser sur notre vie). C’est le chemin intérieur qui libère de la pesanteur et évite la « chute ». «Celui qui vient à moi verra que mon joug est facile à porter (le serviteur de Dieu) et mon fardeau léger (le don de Dieu : la charité). » Parole du Christ.

Sur le chemin nous marchons en christ avec le Christ ; c’est-à-dire avec un cœur nouveau. « A chaque jour suffit sa peine ! » : chaque nouveau jour se transforme en jour nouveau, en « lumière » nouvelle. Chaque jour (la lumière) dans sa plénitude (la suffisance –seule véritable valeur pour l’homme sorti des ténèbres) se donne à voir, à écouter, à comprendre, à vivre : le cœur est transformé en cœur nouveau. C’est dans ce but que le Christ affirme : «  Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie ».

La compréhension de ce chemin repose sur l’humilité, condition nécessaire à l’agir divin. Le sens du chemin va bien au-delà de sa seule conception. Il est défini par le sens de l’au-delà. Il est le sens de sa vie dans sa relation au monde. C’est le sens de l’au-delà de soi, comme du chemin, qui en définit la vérité, l’authenticité. Il ne s’effectue pas dans l’éphémère mais dans l’indéfinissable. Il obéit à une volonté tout autre que la sienne. Il est invitation à la vie pour le partage.

Ce chemin de vérité nous évite les faux chemins de la conquête de la renommée qui mènent la vie dans le tombeau de la matière. C’est le chemin de la conversion, du retour de la créature à son Créateur en passant par Sa Création. Le chemin par nature est ontologique (générateur de vie) car il se déroule dans la Nature : le « Tout » devient « un ».

Le chemin du cœur est celui qui mène au cœur de la Vie, au Sacré Cœur. La consécration de sa vie est l’établissement du sacré dans sa relation à soi comme à l’autre. Le chemin nous met en disponibilité, en capacité, de la réaliser. C’est le Chemin de l’Amour : « En celui qui garde fidèlement sa parole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous reconnaissons que nous sommes en lui. Celui qui déclare demeurer en lui doit marcher lui-même dans la voie où lui, Jésus, a marché. » 1 Jean. 2, 5-6. C’est le chemin de la passion du réveil de l’âme.

Le chemin est témoignage de la verticalité de l’être qui a franchi la porte étroite des Hommes. Il signifie le passage de l’horizontalité (la mort) à la verticalité (le mouvement, la vie). C’est le chemin de l’homme « debout » et en marche, de l’homme conscient et fermement déterminé à parcourir le chemin qui le sépare de l’autre, de Dieu en l’autre. C’est la quête du « Soi » : de cet autre moi, en moi ; comme de cet autre moi en l’autre. Le but du chemin c’est la rencontre de l’autre grâce aux retrouvailles de soi. Le chemin est une résurrection de l’unité rétablie en soi pour pouvoir s’unir à l’autre. Ce chemin de l’Amour est le chemin du partage, du pardon et du sacrifice : tout ce qui nous est donné de recevoir est à donner à vivre. Le Chemin n’est pas « mon » chemin ; il est la possibilité offerte pour tous de se mettre en chemin. Isaïe 55, « Cherchez le Seigneur tant qu’Il se laisse trouver. Invoquez-Le tant qu’Il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme pervers ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui aura pitié de lui, vers notre Dieu qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins, déclare le Seigneur. Autant le Ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres, et mes pensées au-dessus de vos pensées.» Être en chemin c’est marcher vers le devenir de l’Être ; c’est être en devenir. C’est le chemin de l’intention permanente, de l’attention constante intérieure, de la méditation, de la prière.

Le chemin est une Grâce de la miséricorde et une icône de la résurrection. L’Initié, l’homme ayant reçu la Lumière, quitte les ténèbres de la matérialité et marche en conscience vers son être spirituel : le retour à l’image (la pureté par le détachement) le mène à la ressemblance (l’amour inconditionnel).

Ayant quitté les chemins de l’absence, le « chemin »  mène au cœur de la présence …

MEDITATION DE PÂQUES

Tandis que la Nature explose à l’arrivée du printemps, l’Homme retrouve la Paix de la Résurrection.

Le combat de l’ « hiver », de la vie contre la mort est terminé. La conversion est accomplie : le Vivant de toute éternité a accompli l’éternité pour les vivants !

Le bois du supplice s’est transformé au cœur de l’Homme en Arbre de l’Éternel Printemps de la Vie.

 

LE MARIAGE

C’est l’âge de se marier… Le temps venu de témoigner dans sa relation à l’autre d’une croissance (un ordre de grandeur et non une grandeur) suffisante pour faire naître la vie dans sa relation à soi comme à l’autre ; « il faut se laisser pénétrer du Yod de la Semence divine et la laisser croître en nous » dit Annick de Souzenelle. Dieu se fait tout petit en l’homme pour que l’homme devienne grand. Tel est le mystère de l’Incarnation qui renferme le mystère de la vie, de l’évolution de la nature humaine…

L’enfant est le symbole de «  l’humain » : il renferme en lui la potentialité des valeurs morales de justice, de tempérance, de prudence et de force, rappelées et données par l’éducation parentale, par les parents, ceux qui se sont rendus ensemble au Père, ceux qui se sont rendus à la Justice pour devenir bons. Les valeurs morales sous tendent les vertus théologales d’Espérance, de Foi et de Charité. L’enfant naît pur et ne devient impur que sous l’influence de la matérialité de son existence si ses parents ne veillent pas à ce qu’il demeure dans l’esprit en suivant la Loi de l’Esprit qui le met sans cesse dans l’écoute et la vision  de l’amour.

Il est donc nécessaire à l’humain qui est dans la chute, dans le conditionnement de sa vie à la matière, de retourner au divin qui est en lui ; il redevient Homme, créé à l’Image de Dieu, pour marcher vers Sa Ressemblance sur le Chemin de l’Amour, de l’acte créateur constant et permanent et pas que procréateur. « L’éros sexuel (l’étreinte entre deux créatures) sans l’amour (l’Eros) n’est qu’animal ; et, avec lui, sacré. », dit Annick de Souzenelle. Le faire divin est ce qui crée (le sacré) la vie dans la création. C’est consacrer sa vie (par la Grace de l’Esprit) à la création.

Plus que jamais aujourd’hui, l’avoir l’emporte sur l’être par une quête effrénée du besoin de posséder pour tenter de combler les vides croissants de soi, en soi, pour soi comme pour l’autre. La fuite perpétuelle dans la matérialité a pour but de mettre l’homme en exil de son intériorité, de sa capacité à se vivre pour pouvoir vivre l’autre. Aujourd’hui,  les enfants naissent toujours plus « en exil », c’est-à-dire en dehors de toute écoute, vision, compréhension de ce qu’il est juste et bon pour l’homme d’être, de dire, de faire…

Faire naître des enfants à la vie ne signifie pas, malheureusement pour eux, être capable de faire naître de la vie en eux, pour eux. Une naissance limitée à l’acte procréateur d’une progéniture  fait  de cette nouvelle créature un enfant de l’homme et non un Fils de l’Homme! Ces troubles mentaux, comportementaux, psycho- affectifs ne sont que le reflet du vide, du manque d’amour de ses parents et bien avant eux de leurs arrières- arrières grands-parents…La chute de l’homme continue !

Sans le retour à la Terre sainte de son intériorité, l’homme perd son âme et son esprit dans les goûts, les envies, les besoins d’une psyché de plus en plus infantile. L’éducation se voulant la meilleure possible ne peut remplacer l’élévation. Sans la croissance, la verticalité de l’homme, son élévation, son évolution, cet enfant ne peut progresser et comme le dit Confucius : « Qui ne progresse pas chaque jour, régresse chaque jour. » Le progressisme promis par les gens de la « res publica » n’est que le progrès du cynisme, du détournement des lois originelles nécessaires à la vie de l’homme, voire de leur renoncement catégorique par le reniement des lois de la vie et de la nature, pour faire des lois à des fins strictement politiciennes et/ou mercantiles . L’homme n’a toujours pas fait son écologie : le travail de purification de son âme, de son esprit, de sa vie. Il ne cesse de créer des pollutions qui sont d’abord mentales, comportementales, conjugales, familiales, physiques à travers tout un tas de sorte d’abus, dont il ferait bien de s’occuper tout en s’occupant, bien sûr mais pas seulement, de celles de la planète. La preuve de l’amour c’est le témoignage et « charité bien ordonnée commence par soi-même » !

Le formatage collectif aux goûts et aux envies de quelques uns, aux besoins de reconnaissance de ceux qui ne sont pas dans la Connaissance (dans la capacité à faire naître en eux comme autour d’eux de la vie) génère un obscurantisme personnel, une occultation des capacités intrinsèque de chacun, pour valoriser toujours l’apparition d’un être qui présiderait aux destinées de tous ou d’un état carrément providentiel. Or toutes les « grandes civilisations », grecque, romaine, inca…etc , toute ces « démocraties », ces « républiques » ont disparues du fait de leur manque de Sagesse, qui n’est pas la rationalité, et d’Amour. Le normatif n’est qu’une acceptation de ce qui apparaît comme normal ; en aucun cas le témoignage du recours aux normes ontologiques (aux lois créatrices de vie) que l’homme reçoit au cœur de lui-même de l’Esprit universel des Sages, des Maîtres, des Prophètes, des Saints, de toutes les cultures et les traditions. L’Ego, l’orgueil de l’homme l’amène à renier Dieu pour pouvoir se croire dieu. Il veut profiter de la satanée triade (du satan diabolique : principe diviseur, séparateur) : jouissance,  possession, pouvoir. Le sentiment est humain ; l’Amour est divin. Le sentiment c’est ce qui ment. L’Amour est Vérité car il est seul créateur de vie. Il est source de vie constante, éternelle car il est le seul sens de l’Au-delà. Confucius rappelle que « celui dont la clairvoyance ne s’étend pas loin sera bientôt dans l’embarras ». « L’être ordinaire se mortifie à l’ombre du fait, l’être éclairé ressuscite à la lumière de l’esprit » dit Sénèque.  L’homme dans le fait raisonne à partir du fait ; l’homme dans l’esprit cherche à la lumière de son cœur ce qu’il est juste et bon d’être, de dire, de faire pour créer de la vie.

Le désir d’un enfant le fait naître « en exil » si aucun désir de vie pour cet enfant ne l’entoure. C’est la présence de ses parents unis dans leur principe masculin et féminin, homme comme femme, dans cette union retrouvée entre leur être extérieur et intérieur, dans ces épousailles de la vie retrouvée, sauvée de la séparation de ces deux entités énergétiques, de cet Adam retrouvant son Ève pour ne faire plus qu’un, que l’enfant divin (le Fils de l’Homme) peut naître pour que vive l’enfant extérieur (l’enfant de l’homme), fruit de cette union dans l’esprit comme dans le fait. La mort de cet enfant divin a pour conséquence la mort de la vie de cet enfant extérieur ; vie qui n’est pas limitée à son fait. La présence de ses parents, de ses parents en esprit, le font naître en devenir. Sa vie devient dès lors perfection dans sa relation à lui comme à l’autre, selon la Loi : « Aime ton prochain comme toi-même ». Sans l’accession à la Lumière de son cœur, à cette Lumière divine, de création, l’enfant n’accèdera pas au 7e jour de sa création (le 7, le chiffre de la perfection). Occultant sa nature divine originelle d’être créateur dans la création, il retournera au 6e jour de sa créature dont la potentialité inaccomplie le range au rang des animaux. Le détournement par l’homme de ces lois ontologiques l’amène à opter pour des lois à la source d’une véritable jungle, avec la bonne conscience d’en mettre quelques uns en cage. L’humanité devient de plus en plus un cirque, mais sans « la piste aux étoiles » ! Le culte retrouvé de divinités, à travers l’affairisme désinformateur, coupant l’être de l’information de son cœur, permet le plus grand reniement de Dieu, du Principe unificateur des êtres de Sa Création. L’humain, demeurant extérieur à lui fait le choix délibéré du « diabolos » des grecs, de la division, de la séparation, dans une soif de plus en plus inassouvie du « par rapport », au détriment « du pour », signifié par les oppositions, les réactions.

Pour faire naître des enfants à la vie nous avons maintenant recours pour ceux qui ne sont pas capables, ou pire qui ne s’en croient pas,  à un assistanat politique et médical. L’homme n’œuvrant plus dans l’amour, sa vie vide d’un esprit qui lui est propre, perd sa raison d’être à la recherche de systèmes compensatoires qui l’avilissent en le rendant de plus en plus indigne. Esclave de ses goûts, de ses envies, de ses besoins, dont il ne maîtrise ni le sens, ni la portée, il vit le « après moi, le déluge ! » malgré Noë et le premier Arche d’Alliance depuis la chute. Malheureusement la chute continue et le déluge aussi.

 L’un des textes fondateurs de toute civilisation, diront certains, est le récit biblique d’Adam et Ève. C’est le récit de l’Androgynie originelle, qui n’est pas que physique, comme aujourd’hui, mais essentiellement spirituelle c’est-à-dire génératrice et créatrice de vie. Le sens de « la côte d’Adam à partir de laquelle Ève aurait été créée » n’a de sens que de séparer le côté masculin du côté féminin de chaque être en vue de la reconnaissance de ces deux principes dans le face à face à l’autre pour ne faire qu’une seule chair (ce qui est cher au regard de Dieu) et laisser s’établir l’Unique dans la grâce de l’unité. L’Homme et la femme côte à côte, ne faisant qu’une seule chair, sont seuls à pouvoir enfanter, à leur tour, l’Image, et pouvoir la guider ensemble sur le chemin de la ressemblance. C’est sa ressemblance dans l’amour de Dieu qui propulse l’enfant dan le bonheur de ressembler au Père comme à la Mère. Tel est le sens de la vie éternelle. Malheureusement l’homme s’oriente de plus en plus vers une sexualité animale et n’est plus sexuellement spiritualisé. C’est parce que l’homme aime son principe féminin et que la femme aime son principe masculin qu’il peut le reconnaître dans l’intimité de l’autre quand l’armure du faux chevalier tombe. Cette reconnaissance du lien intime de la vie en soi comme en l’autre, sans privilégier un principe (masculin ou féminin) plus que l’autre, a pour but la création de la vie dans la Création et pas que la procréation . Il nécessite la présence de l’Être dans le renoncement de l’Ego qui conditionne la vie au besoin d’avoir. C’est l’absence de connaissance qui conduit l’homme vers un besoin constant de reconnaissance ! La thématique du chapitre de la Genèse d’Adam et Ève est celle de la tension existentielle entre  la nécessité de la loi- qui rend les relations possibles et structure l’être humain –et l’incapacité foncière de l’être humain à s’y plier. L’intention profonde n’est pas d’expliquer comment le monde en est arrivé à une telle comédie sociale,  mais à mettre à nu les circonstances qui mènent, partout et de tout temps (ce n’est pas d’aujourd’hui !), à la transgression, ainsi que les conséquences qui en découlent. Les conséquences de la transgression se résument dans la notion d’aliénation. Quand l’être humain ne reconnaît pas les limites qui lui sont imposées dans le cadre de la vie défini par la Loi (« l’Arbre de la Connaissance du Jardin d’Éden», les relations se disloquent : relations avec Dieu, qui n’est non seulement plus reconnu mais renié, et par voie de conséquence, dans le couple, entre êtres humains et animaux et avec la nature entière.

 Le détournement de sa nature originelle, « quand le cœur s’en va où la passion l’entraine », dit Confucius, écarte pour l’homme toute possibilité de maintenir l’équilibre et l’harmonie entre son esprit, son âme et son corps, comme dans sa relation à l’autre par voie de conséquence. «  Point de salut sans combat dans son intériorité » dit Saint Augustin ; l’existence n’étant que le reflet de la vie intérieure cette absence d’équilibre dans sa relation à soi ne peut que se traduire par un déséquilibre relationnel au monde environnant. Sans l’unité en soi il ne peut y avoir d’unité dans sa relation à l’autre. C’est pourquoi les lois sociales ne sont pas là pour garantir un ordre naturel des choses, mais sous tendues par l’égo de l’humain à en justifier son détournement par une recherche d’intérêts et de compromissions qui dépassent de plus en plus l’entendement. Coupé du mystère de l’Incarnation, l’humain, étranger aux lois ontologiques, adopte un comportement de plus en plus étrange, étranger à ce qu’il est sensé être originellement. Coupé de Dieu, il se coupe de Son Fils, de sa capacité à recevoir l’Esprit Saint, de tout principe créateur. L’union à Dieu seule, permet l’union entre les êtres et évite les désunions, les divorces, par la capacité à vivre toujours dans l’au-delà, à ne plus « mortifier sa vie à l’ombre du fait, mais à ressusciter à la lumière de l’esprit », comme dit Sénèque dans « la vie heureuse ». Seules les lois universelles de sagesse et d’amour peuvent garantir dans leur application inconditionnelle l’unité entre les êtres. Le culte de la précipitation dans le temporel efface de l’esprit de l’homme le sens de l’universel et la paix qui en découle.

Les voiles se lèvent de plus en plus des comportements inversés masculin comme féminin depuis des générations qui n’ont cessé de traverser l’existence dans le jeu compensatoire  insensé (vide de sens) de la perte de capacité de chaque homme et de chaque femme à se vivre comme tel dans sa relation à lui ou à elle, comme à l’autre. Le détournement de sa réalité première l’empêche de vivre toute autre réalité. La complicité de deux êtres ne s’établit qu’à travers leur complémentarité et non leur quête d’égalité ou de liberté. L’une se situant dans l’établissement du « pour l’un comme pour l’autre » ; les deux autres dans « le vécu de l’un par rapport à l’autre ». Les déviances sexuelles ne doivent nullement être jugées ou condamnées mais comprises comme émanant d’une multitude de compensations, le plus souvent inconscientes, depuis des générations. Seul le retournement aux lois d’amour et de sagesse amène l’homme à se rendre à la Justice divine pour que la vie lui soit rendue dans tous ses principes. La vie émane de son cœur et permet à l’homme de passer de la créature à l’être créateur…

La vie mariale (la vie en « Marie ») crée le Matriarcat qui préside au Patriarcat ; la mère et le père, archétypes ontologiques, créent les conditions de l’Alliance retrouvée. Chaque être, homme comme femme, vivant centré sur lui, vit en Mère – réceptacle de la Lumière divine – et en Père – émetteur de cette Lumière. « L’anneau d’or » (le métal le plus pur signifiant dans sa circonvolution – le cercle- l’esprit de l’universalité) repasse au doigt de celui et de celle qui retendent leur main vers Dieu, espérant recevoir la Grace d’aimer. Le paradigme fondamental de l’ontologique est l’Amour ! Le sentiment est humain et s’accompagne régulièrement de ressentiments qui ne manquent jamais de lui faire suite. Seul l’amour est créateur de vie.

Faire naître un enfant à la vie a pour corollaire ontologique, naturel à l’homme, de faire naître de la vie en cet enfant. Malheureusement le fait d’avoir un enfant occulte souvent de par son entourage sa capacité à être. Ainsi le fait d’avoir un enfant, comme de l’adopter, ne signifie pas toujours pour lui de la part de ses parents la capacité à s’aimer véritablement pour l’aimer selon la Loi : « Aime ton prochain comme toi-même ». La preuve de l’amour étant le témoignage de l’écoute, de la vision, de la compréhension de ce qu’il est juste et bon d’être, de dire, de faire pour soi comme pour l’autre. Aucun père ni aucune mère ne peut demander à son enfant ce qu’il n’exige pas de lui-même ou d’elle-même. L’absence de stérilité biologique n’exclut pas la stérilité ontologique. C’est une des raisons pour lesquelles la stérilité masculine augmente dans nos civilisations existentialistes, matérialistes. La femme étant amenée à vivre de plus en plus à travers son être extérieur, son principe masculin, elle se détourne de son principe intérieur féminin. L’homme de l’exil, à tendance à se féminiser, dans un rapport de force, de volonté, de courage, de responsabilité qu’il abandonne. « L’homme en exil est un divorcé de sa vie » dit A. De Souzenelle. Il ne peut donc que se séparer de l’autre ! « L’homme ordinaire est en vie ; seul le sage est vivant » dit Confucius. Le sage étant celui redevenu capable de vivre l’intériorité de sa vie. Interrogeons- nous : ne sommes nous pas des tueurs, souvent les premiers auteurs inconscients de nos meurtres ? Le premier homme né dan cette situation d’exil, Qaïn, se vit en rapport de force avec son frère et le tue. Les villes qu’il construit, les civilisations qu’il édifie, si admirables soient-elles, les systèmes philosophiques érigés en certitudes auxquelles il oblige, les découvertes scientifiques dont il ne contrôle plus les applications, l’ensemble de ses œuvres mues par un orgueil insensé qui préside à son illusion d’être devenu Dieu, tout est source de mort. Que d’êtres sacrifiés dans les retombées ignorées des lois ontologiques transgressées ! Paradoxe absolu qui n’est autre que l’affrontement de nos deux natures en chacun de nous : l’homme animal a si peur de l’autre, l’Homme ontologique présent en lui, et dont il a la nostalgie et qu’en même temps il redoute. L’homme en exil a peur. L’homme en devenir n’a que de la volonté et du courage pour « courir le risque d’aimer » en apôtre du Christ vivant et ressuscité en lui. Qui sait aujourd’hui que, dans sa liberté fondamentale, l’homme a choisi l’éloignement de Dieu, et donc l’ignorance, la douleur et la mort ? Sa relation magique au Dieu tout extérieur à lui, qu’il s’appelle Bouddha, Jésus, Mahomet ou Shiva, Incarnations vivantes qu’il s’invente toutes puissantes pour les convoquer, dans ses croyances, à l’obligation de l’arracher à son drame, cette relation illusoire continue  de s’effondrer au fil du temps ; ayant perdu la foi en lui autrement dit la Foi que Dieu place en lui. Mais avec elle s’effondre toute relation car, incapable de se reconnaître responsable de ses maux et d’accepter une autre logique que la sienne qui n’est qu’intellectuelle ou basée sur l’affect ou le non-affect, le Logos (le vécu selon la Parole de Dieu) qui le conduirait vers Dieu, il rejette Dieu. Par rapport à l’infantilisme primaire du concept qu’il a encore de Dieu, il est de plus en plus dans une phase réactionnelle de même niveau, car c’est avoir encore un concept de Dieu que de se penser capable de pouvoir le rejeter. Et la mort continue de mordre en l’homme son cœur enveloppé des voiles de son égo qui le sécurisent faussement pour mieux étouffer sa vie. Il ne pose sur ses épaules que les têtes illusoires des nouveaux principes que lui dictent ses éthiques, ses idéaux, ses désirs, momentanés, les projections mentales inconscientes que lui fixent les buts qu’il donne à sa vie animale, tout objet derrière lequel il se cache. L’Histoire d’Adam et Ève cachant leur sexe, devenu symbole de la honte, derrière la feuille du figuier, après avoir abandonné l’Arbre de la Connaissance se répète sans fin… Heureusement pour l’homme que dans sa vie animale se déploie une présence divine, subtile, aimante et aimantant la vie insensée, inconsciente de l’homme vers une proposition de sens et de conscience. Ce sont les deux mains tendues de Dieu, les deux branches de l’Aimant, qui redonnent à l’homme le signe de l’Espérance, de l’Attente de Dieu de l’Homme au Ciel, au Royaume de l’Esprit, de son salut et de sa sortie du monde. Pour cela l’homme perdu dans les ténèbres du fait a souvent recours à un être ou plusieurs êtres charismatiques qui, vouant entièrement leur vie à Dieu, sont les témoins de Sa Présence sur terre et frappent à la porte du cœur de ceux qui ont des oreilles pour entendre, comme dit Jean à chaque chapitre de son Apocalypse. Si l’homme ne révèle (apocalypse) pas de la vie, c’est la maladie et la  mort qui se révèlent à travers lui ! Tout apôtre du Christ est un Être sauvé pour être sauveur. « Qui m’aime me suive » a dit le Christ aux Apôtres : celui qui s’aime peut aimer, créer de la vie. « Quant aux autres laissez les morts (à l’écoute, à la vision) enterrer les morts ». Parce que l’homme n’est pas entré dans une dimension d’Homme, il ne peut faire naître son Fils intérieur et son enfant extérieur alors meurt. C’est la croissance de la Semence divine en l’Homme qui fait naître en lui, pour lui comme pour le monde qui l’entoure une grandeur d’âme et d’esprit. Sans l’Amour de Dieu pour l’homme sa vie est stérile et mortifère, perdant le Sens jusqu’à ne plus avoir de sens. Nous assistons à une fin d’humanité mais pas de l’Humanité. « Beaucoup d’appelés, peu d’élus » dit la Bible. La multitude des Êtres concerne tous ceux qui vivent en symbiose dans le passé comme le présent et l’avenir.  La loi du nombre ( de la troupe) dans leurs différentes manifestations n’a pour but qu’un besoin de reconnaissance généré par leur peur de la solitude. La solitude pour l’être spirituel est tout autre ; elle est l’attitude du Seul, de l’Unique : de l’Être dans son face à face à Dieu. Le sentiment de solitude de l’être humain n’est procuré que par l’absence de Dieu dans le cœur et l’esprit de celui qui s’en est détourné librement. C’est le renoncement à son libre-arbitre qui l’attache à son égo, qui le libère et le fait sortir de son esclavage. Ainsi peu d’êtres se rendent capables d’élire l’Amour dans leur cœur, la Sagesse dans leur esprit et tant que l’homme se pensera, il ne sera pas. Tel est le sens de l’homme redevenu Être. Seule l’humilité (l’humus, la terre fertile de la spiritualité) rend possible la Semence divine et lui permet de croître en chaque homme qui en fait preuve ; sa vie en témoigne.

 Les lois du cœur et de l’esprit sont les cadres de la vie sociologique –et non sociale qui en découle-les sources de la vie en société. Or le microcosme de la société c’est la famille. L’absence ou la déstructuration de la famille détruisent la société. Sans le microcosme il n’y a plus de macrocosme. Les lois de la famille encadrent le temps présent- le temps défini par la présence d’esprit des parents à travers l’esprit de leurs enfants. Sans ce temps présent il n’y a pas de devenir pour eux possible. Elles sont le garant de la Culture et de la Tradition, en reconnaissance d’un aujourd’hui fruit du passé, et source d’un futur possible, à la lumière de l’éternel recommencement de l’humanité. Elles garantissent la maîtrise et la confiance pour tous. L’Homme ne retrouve la Foi (la certitude) que par la Grace de l’Amour témoignant de la Loi : « Aides-toi et le Ciel t’aidera ».

 La véritable Filiation est une filiation spirituelle de l’homme, sans laquelle il meurt à toute autre filiation possible. Il est donc temps pour l’homme qu’il retrouve le chemin de son cœur car il est la source de la vraie vie pour la création. Le mariage est pour cela le garant de la Tradition judéo-chrétienne avec  toutes les autres traditions et cultures depuis la nuit des temps. Mais qui dit Culture et Tradition dit conservation du passé dans le  présent pour l’avenir. La matérialité de la vie par des goûts, des envies, des besoins temporels mène l’homme dans le «diabolos » des grecs,  le diviseur, le séparateur. La vie spirituelle de l’homme le transforme en « monos », en unificateur. Le retour à la Terre Sainte de son intériorité (Ancien Testament) en suivant les Sages et les Prophètes, jusqu’à la Jérusalem terrestre de son cœur, dans lequel il pénètre en christ, fait de l’homme comme de la femme une épousée du Christ, de Dieu, l’Époux. Sauvé de notre attachement au fait, de notre esclavage en terre d’exil, notre vie en christ voit et témoigne du Sauveur de l’humanité. Le mariage témoigne véritablement des épousailles et de toutes leurs promesses de Vraie Vie. S’il est un engagement dans la dignité de l’Image retrouvée, le mariage est sens de la Prière de Dieu pour l’homme : «  Partout où vous vous réunirez en mon Nom, Je serai parmi vous ». Sans le recours au bon sens de l’Homme, l’humain tombe de plus en plus dans l’insensé ; et au lieu de créer de la vie, se créent à travers lui le mal, la maladie et la mort…

Les lois sociales ne sont que temporelles et non éternelles et ne servent qu’à promouvoir l’égo de l’homme et son cortège d’involutions, de régressions qu’il se plaît à nommer pourtant comme acceptation d’une soi-disant évolution. Tout devient illusion, songe et mensonge, virtuel et non réel (re-El, Lui, Dieu en Hébreu) car séparé de la nature originelle de l’Homme, ontologique (génératrice de vie) c’est-à-dire divine, éternelle.

Le mariage véritable (dans l’esprit) est le témoignage de l’amour de l’homme pour la Vie et de sa volonté de le partager, selon la Parole du Christ : « Il n’y a pas d’amour sans partage, sans pardon, sans sacrifice (sa capacité à faire le sacré-ce qui crée) ».  Or, qu’y a-t-il de plus sacré que la Vie ? Et renaître à la Vraie Vie c’est retrouver la capacité à faire naître la vie dans le « Ici et Maintenant » du Christ.

Le mariage avec l’autre est un engagement avec l’autre pour la Vie, pour sa création dans la Transcendance, dans un au-delà qui ne le limite plus, qui ne l’enferme pas dans des concepts, au nom de leur nouveauté, mais le libère. Il est volonté créatrice au-delà de la procréation. La véritable volonté c’est de ne plus avoir de volonté pour que la Volonté puisse s’accomplir !

 La vocation de l’homme à Dieu, au Principe Créateur de toute chose, fait de l’Homme en croissance un roi- prêtre et prophète, patriarche dans sa famille vivante en esprit, sauveur d’une humanité perdant son âme dans des lois humanistes, qui sont autant de chemins qui mènent à l’inconscient collectif en cherchant à perdre celui qui n’est personne sans les Trois Personnes : le Père- le Fils et le Saint-Esprit.  

Toute loi humaine n’a de sens (de valeur) que dans le respect de la Sainte Loi. En dehors d’Elle toute décision n’est que la traduction de la dégénérescence et de la décadence constante de l’humanité. « Toi, dis le Christ, qui accomplis tes devoirs dans le respect des Droits de l’homme, sans l’amour tu n’es qu’un serviteur inutile »… L’Amour n’a pour but que d’éviter à l’homme de privilégier le sentiment qui préside à ce monde de pleurs et de grincements de dents.

Que l’homme retourne à la Vraie Vie, en suivant le Christ (en vivant en christ) affirmant : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » et l’humanité et ses enfants sera sauvée… De personnelles que sont ces énergies au départ du chemin, elles touchent soudain au collectif, car plus l’Homme s’accomplit et tend à l’unité, plus il devient universel. En « Terre promise » qui recèle le Noyau de l’Être, il libère l’énergie nucléaire qu’il est et devient YHWH, « Je Suis », l’ultime Réel, la Vérité, Un avec tous, pour tous. L’Homme repositionné à la verticale de l’Arbre de la Connaissance est connaissance totale…

 

LA RESURRECTION

La résurrection signifie le renouveau, la renaissance, le printemps de la vie, le retour à la beauté de la vie originelle .

La résurrection rythme le retour à la Réalité de la Vie. C’est l’éveil de tout ce qui sommeillait en nous et qui n’était pas encore manifesté.

La résurrection est le salaire de la foi. Elle témoigne du salut toujours possible en condamnant la mort du fait. La Résurrection du Christ manifeste l’Amour de Dieu au-delà de la mort dans le principe de la Vie : l’éternité. La Résurrection justifie le chemin de l’ Evangile qui ramène le pèlerin à la vraie vie. Par Sa Vie, Sa Mort et Sa Résurrection, réunies dans le principe d’unité de l’Esprit de Dieu, le Christ est la manifestation de l’immortalité.

La mort pour le chrétien n’est pas naturelle, ce n’est pas une fatalité mais une ascèse nécessaire de l’appartenance pour connaître la liberté. Pour comprendre la mort il faut saisir la globalité de la vie. L’ego sépare le corps de l’âme  et de l’esprit.

Le Christ n’appartient pas au passé, Il est nôtre avenir au-delà de ce que nous pouvons être. Il est la promesse qui (qu’Il) nous est donnée de vivre. Intégrer la Vie c’est accomplir sa vie dans sa plénitude à l’image du Christ. Le but de la vie c’est la Vie. Ne plus s’appartenir pour appartenir à la Vie.

Vivre la résurrection c’est quitter son enveloppe charnelle pour prendre corps à la vie en faisant corps avec le Christ. Le corps vivant est le corps dans sa plénitude. Le corps est tout ce qui prend forme, tout ce qui a du sens, tout ce qui génère la vie par la transcendance du fait. Le corps est tout ce qui donne de la consistance à nôtre vie. La chair c’est le noyau de cette vie que renferme le corps. C’est parce que  la chair est tellement chère à nôtre cœur que l’Amour triomphera toujours de la mort. La mort c’est la rupture avec le «  Je suis »,Yahvé, le Nom qui nous donne un autre nom : celui de Vivant. La mort c’est l’absence totale de foi. La Miséricorde de Dieu c’est Sa Foi et son Amour qu’IL place en l’homme pour le rétablir dans son intégrité. Le corps vivant c’est le corps dans la plénitude du « Je suis » ; le Je et l’Etre c’est Jésus. L’Alliance du Non-manifesté et du manifesté. La mort c’est la rupture avec le je suis, le corps fondamental. Dieu est le fondement de ce qui prend corps, de ce qui fait corps. Ce qui prend corps c’est ce qui prend du sens ; le sens de la vie c’est le retour à Dieu. Le sens de la résurrection c’est le passage du fait à l’Esprit. L’abandon de l’ego pour que la Volonté de Dieu s’accomplisse transforme le cœur de l’homme en véritable réceptacle de l’Esprit Saint, ferment de la vie nouvelle. L’humilité, la simplicité, sont les conditions nécessaires pour participer, dès maintenant, à la vie du Christ.

Le scandale de la chute (et non sa tragédie), tient à la résignation. L’innocence et non l’inconscience permet au corps de devenir adulte et ainsi de faire l’expérience de la création, comme un enfant dans sa pureté fait l’expérience de la vie. Le mystère de la résurrection se révèle dans la désaliénation au moi pour appartenir à la vie. Le Christ est celui par qui l’orgueil est terrassé. La résurrection est le fondement de la Parole de l’Evangile. La Parole est la preuve de la Résurrection. La Vérité tient au triomphe de l’Esprit sur le fait, de la Vie sur la mort.

Le christ par sa mort, en terrassant l’orgueil, nous a donné un nouveau corps. Thomas en voulant voir le cadavre du Christ touche à la résurrection. C’est le passage de la vue à la vision, le témoignage du retour au non-manifesté, de la Présence de la Sur-nature au- delà de la nature. La Résurrection transforme la vue obscure du fait en vision claire de l’Esprit. Elle manifeste le point de  rencontre de la Volonté de Dieu sur terre comme au ciel. Le Royaume, la vision de Dieu et l’union à Christ sont les privilèges du vouloir.

Grâce à la Résurrection du Christ le mur de la séparation disparaît. Ainsi le « Ou » s’efface devant le « Et ». L’Unité entre les deux mondes est rétablie. L’Œuvre de la Résurrection nécessite du temps ; le temps de l’accueil, de la culture de la Parole, de la conscience universelle pour préparer Nôtre résurrection, la Résurrection du Corps que nous formons avec l’Autre. En effet le salut passe par l’Autre. Saluer l’Autre c’est témoigner le Vivant dans l’autre. Comprendre le Mystère de la vie, de la mort et de la résurrection du Christ c’est intégrer à sa propre vie son message d’Amour universel, en ne laissant personne sur le bord du chemin. Saluer l’Autre est une bénédiction qui témoigne de la victoire de l’Espérance sur le désespoir, de la Transfiguration sur l’imagination. Nous nous sauvons en saluant l’Autre, en mettant en lui toute nôtre espérance, en rompant avec la tragédie de nôtre ego.

Pour le chrétien la mort n’est pas naturelle ! C’est son espérance de vie nouvelle. Sa première mort et résurrection c’est le baptême : de l’immersion du vieil homme émerge l’homme nouveau, purifié pour vivre avec le Christ. Par l’onction il reçoit l’Esprit saint et se trouve transformé. Par l’eucharistie il fait corps avec la vie du Christ : la Vie en Christ, grâce à ces trois sacrements, c’est quand le Christ vit en soi. Le « Ici et maintenant » du Christ est ainsi accompli pour vivre la Beauté de sa Vie (Sa plénitude), la sagesse de Sa Passion, la promesse de sa Résurrection dans la mort.

Dieu aime tous les siens. Les athées comme les croyants seront ressuscités mais seuls les témoins de Son Amour vivront dans la Béatitude. Dès cette vie sur terre il nous faut affirmer la Volonté de Dieu, pour que Sa Volonté s’accomplisse.

La Parole bénit, affirme, confirme le salut… (Le Verbe incarné, Sa Vie, Sa mort et Sa Résurrection, les Apôtres et tous les Saints et maintenant nous-mêmes pour  donner un sens à nôtre vie).La vie nouvelle est une vie conforme à nôtre nature profonde, à nôtre essence et non nôtre apparence. C’est le point de rencontre de sa nature humaine exempte de tout pêché, et de sa nature divine. La résurrection n’est pas seulement fait, elle est porte de passage où nous recevons de nouveaux dons, de nouvelles possibilités de vie.

Saint Grégoire Palamas dit dans son Homélie sur la Transfiguration : « La lumière de la Transfiguration du Seigneur n’a pas  commencé et n’a pas pris fin, elle resta incirconscrite (dans l’espace) et imperceptible pour les sens, bien qu’elle fut contemplée par les yeux corporels… Mais par une transmutation de leur sens les disciples du Seigneur passèrent de la chair à l’Esprit ». Pour voir la Lumière divine avec les yeux corporels, comme l’ont vu les disciples sur le Mont Thabor, il faut participer à cette lumière, être transformé par elle dans une mesure plus ou moins grande ; Dans une autre Homélie, Saint Grégoire de Théssalonique dit : « Celui qui participe à l’ énergie divine devient lui-même Lumière ; il est uni à la Lumière, et avec la Lumière il voit, en pleine conscience, tout ce qui reste caché à ceux qui ne reçoivent pas cette grâce ».

De l’image de l’Homme créé par Dieu, en passant par la création de l’Homme à Sa Ressemblance, la Résurrection participe au Principe du retour à la vie éternelle auprès de Dieu, à l’accomplissement total du renouveau perpétuel de la Vie. Vie éternelle ou vie n’ayant plus besoin d’être renouvelée puisqu’à La Source, elle est devenue en Unité, Source de Vie.